A qui doute de mon innocence

Publié le 28 mars, 2017

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Lettre ouverte à celles et ceux qui doutent de mon innocence

Le 6 mars dernier, le Parquet a décidé de classer sans suite les plaintes qui avaient été déposées contre moi et qui m’ont valu une odieuse campagne de diffamation médiatique. J’aurais pu choisir au lendemain de cette décision de me taire, de « me satisfaire » de la décision du Parquet. J’aurais pu, en effet, tenter de me reconstruire discrètement en laissant perdurer le soupçon. J’ai hésité, car je sais bien que vouloir prouver mon innocence, c’est immanquablement donner prise à de nouvelles attaques.

Mais me planquer n’aurait pas été conforme ma conception de la Justice et de mon honneur. Je ne veux pas en rester à une demi-vérité qui fait de moi un présumé coupable aux yeux de beaucoup et qui m’est insupportable à vivre. Il ne se passe pas un jour sans que, sur les réseaux sociaux comme dans certains médias, on tente de continuer à me salir, à associer mon nom à des comportements qui n’ont jamais été les miens, à me faire subir un procès insupportable. J’ai décidé de mettre sur la place publique, puisque c’est le terrain choisi par celles et ceux qui ne font visiblement pas confiance en la justice, les preuves de mon innocence. Ce qui ne m’empêchera pas de faire valoir chaque fois que nécessaire mes droits devant la justice.

C’est pourquoi j’ai écrit cette lettre. Pour dire tout ce que je n’ai pas pu dire depuis 10 mois, soucieux de privilégier l’enquête de police, et conscient que rien n’aurait été audible avant cette décision, tant ma condamnation sans jugement avait déjà été prononcée par quelques journalistes et matraquée médiatiquement.

 

Je vous écris donc aujourd’hui pour :

  • Rappeler que le communiqué de presse du Parquet, dans son rôle d’accusateur public, s’est contenté de résumer ce qui reste de l’accusation après enquête
  • Rappeler que sa décision n’est pas basée que sur la seule prescription : les accusations non prescrites ont en effet été jugées non fondées
  • Mettre en évidence les nombreux points issus de l’enquête de la PJ qui méritent d’être révélés et qui démontent point par point l’accusation
  • Souligner les nombreuses lacunes de l’enquête journalistique initiale à charge, sans la moindre vérification de la véracité des accusations et qui ont conduit à autant de contre-vérités
  • Exposer pourquoi je ne peux pas être un harceleur et encore moins un agresseur
  • Exprimer ma colère que la dénonciation calomnieuse devienne une arme politique comme les autres dans un Etat de droit, sans que personne ne réagisse
  • Expliquer pourquoi, en conséquence, je ne compte pas en rester là, afin que le droit soit pleinement dit par la Justice

 

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Depuis près de 10 mois je subis une campagne odieuse de diffamation, portant contre moi des accusations révoltantes.

J’ai, depuis le début de cette affaire, constamment clamé mon innocence, malgré la condamnation médiatique qui avait été prononcée contre moi, après une enquête menée exclusivement à charge par deux médias, sans respect de la présomption d’innocence et de procédure contradictoire et sans que la moindre preuve ait été apportée, alors même que l’un de ces médias se veut un défenseur acharné de l’Etat de droit, et que l’autre est qualifié de service public. Et cela alors même que j’avais pris la peine, avec mon avocat, d’alerter en amont ces médias du caractère diffamatoire des rumeurs qui m’étaient remonté.

La justice ayant décidé de se saisir de ces accusations, j’ai choisi de ne pas m’exprimer dans les médias pendant tout le temps de l’enquête, estimant que c’est à la justice et non aux jeux du cirque médiatique qu’il revient de dire le droit.

Confiant dans la police et la justice j’ai spontanément apporté à la police judiciaire de nombreuses preuves de mon innocence, et j’ai remis mon téléphone, qui a été expertisé par les services informatiques de la police, et qui démontre l’incohérence et l’impossibilité de nombre des accusations.

Le 6 mars dernier, après plusieurs mois d’enquête, le Parquet a décidé de classer sans suite les accusations et les plaintes qui avaient été déposées contre moi, m’accusant des délits infamants d’agression sexuelle et de harcèlement sexuel.

Aussi, aujourd’hui, alors qu’une première étape a été franchie vers le rétablissement de la vérité, je choisis de m’adresser à vous car il faudra encore de longs mois avant que justice me soit totalement rendue, et je supporte de plus en plus mal de savoir que tant de personnes doutent de mon innocence. Ce doute est certes compréhensible après le matraquage médiatique à charge, et avec seulement une partie de la vérité rendue publique (un communiqué partiel du parquet qui ne reprend que l’accusation). Il est donc temps que la parole vienne à la défense.

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Le communiqué du Parquet ayant fait l’objet de nombreuses interprétations, il me semble indispensable d’y revenir ici.

Le Parquet, conformément à son rôle d’accusateur public, s’est contenté de retranscrire ce qui reste de l’accusation une fois l’enquête terminée, au vu de tout ce qui est d’ores et déjà apparu comme non crédible dans ce qui était publié dans le réquisitoire médiatique.

De cette retranscription, il ressort qu’aucune preuve n’a été apportée par l’accusation (sinon, le Procureur l’aurait à juste titre mentionné), et que, contrairement à ce que j’ai vu écrit parfois, le Parquet ne dit en aucune façon que les faits seraient avérés, au contraire.

La décision du Parquet signifie tout aussi clairement que les accusations qui étaient portées contre moi sur une période non prescrite par une députée ont été considérées comme mensongères.

Il en découle que la motivation du classement sans suite ne se limite nullement à la prescription. Si la seule question posée était celle de la prescription, cela n’aurait évidemment pas pris 9 mois. C’est bien parce que le Parquet et la Police Judiciaire ont souhaité vérifier s’il existait la moindre preuve de culpabilité que cette enquête a duré 9 mois.

Précisons enfin que lorsque le Parquet énonce que les accusations portées auraient été susceptibles d’être qualifiées pénalement (susceptibles de l’être dans le cas où il y aurait eu des preuves), il ne fait que rappeler le statut en droit du harcèlement sexuel et de l’agression sexuelle qui sont à juste titre des délits qualifiés pénalement. Le Parquet n’en tire aucune conclusion supplémentaire concernant l’affaire en question.

Par contre, logiquement, le Parquet n’a pas retranscrit les avancées de l’enquête qui sont venues démonter l’accusation. Ce n’est pas son rôle, c’est celui de la défense. Il est donc surprenant, surtout de la part de personnes et organisations qui expriment régulièrement leur attachement à l’Etat de droit, que certains prennent pour argent comptant la seule parole de l’accusation.

Car l’enquête a apporté de très nombreux éléments qui ont permis de beaucoup progresser vers le rétablissement de la vérité.

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En reprenant l’expression retenue par le Parquet pour l’accusation, je pourrais dire que ma défense a été constituée de « déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoins » ce qui renverrait dos à dos accusation et défense. Mais l’enquête a montré bien plus que cela.

Des présumées « victimes » renommées « témoins », même dans les articles de Médiapart, au fur et à mesure que les accusations ont été démenties par les faits et par nombre de femmes

L’enquête a en effet montré que de nombreuses femmes entendues comme témoins ont eu le courage de ne pas hurler avec les loups et ont récusé le statut de victime que leur avait assigné les journalistes. Le stratagème qui avait été mis en place pour atteindre le chiffre de 14 supposées victimes, en ajoutant rumeurs, manipulation de témoignages, aux dénonciations calomnieuses initiales, a été mis à bas.

Notons d’ailleurs qu’au cours du Médiapart Live organisé le 9 mars dernier, les représentants de Mediapart l’ont eux-mêmes reconnu. En n’évoquant plus que « certaines » des accusations dans son communiqué, le Parquet entérine lui aussi que, prescription ou pas, nombre d’accusations n’étaient pas fondées.

Des plaignantes confrontées aux preuves de l’impossibilité et de l’incohérence de leurs accusations

Cette enquête a aussi permis de confronter les trois plaignantes vertes aux preuves que j’avais apportées. J’ai bien conscience du caractère désagréable d’exposer les éléments qui suivent, ainsi que tout ce qui a été mis sur la place publique concernant ma vie privée depuis 20 ans, mais vu tout ce qui a été raconté depuis des mois pour me salir, il faut bien par moment appeler un chat un chat.

L’une, Elen Debost – celle qui a revendiqué avoir déclenché l’affaire – a fini par reconnaître devant la police qu’elle n’aurait pas dû porter plainte (c’est inscrit au PV de PJ signé par elle lorsqu’elle a été entendue à nouveau par la PJ et confrontée à l’ensemble de ma correspondance sms avec elle, remise par moi à la police, et qui montre que ce qu’elle a prétendu être du harcèlement était simplement un échange de sextos). Ce qui ne l’empêche d’ailleurs pas de continuer cyniquement à se prêter à toutes sortes d’opérations médiatiques complaisamment relayées…

Une autre, députée, Isabelle Attard dont les accusations portaient en grande partie sur une période non prescrite a été purement et simplement désavouée par la décision du Parquet de classer sans suite. Elle prétendait pourtant que je lui avais adressé des sms salaces de façon quasi-quotidienne pendant… près de 500 jours ! Mais elle n’en avait gardé aucune trace, bien que son collaborateur soit expert en harcèlement sexuel et alors même que nous examinions la loi sur le harcèlement sexuel au même moment et qu’elle a pris le harcèlement sexuel comme cheval de bataille politique et médiatique ! Elle a aussi prétendu n’avoir pu travailler avec moi alors même que j’ai fourni à la police de nombreuses preuves de l’inverse, dont certaines encore accessibles sur mon propre site… et le sien, dont des communiqués de presse commun !

La confrontation voulue par le Parquet entre elle et moi a aussi révélé, en confrontant ses échanges sms avec son collaborateur et ceux qu’elle m’envoyait en parallèle, ses tentatives de me tendre des pièges tordus ainsi que sa volonté d’essayer de monter avec E. Plenel un dossier contre moi dès l’été 2013, au moment où elle s’apprêtait à partir d’EELV et où notre désaccord politique quant à la participation gouvernementale était devenu total. Etonnamment, cette dernière tentative ne se concrétisera justement qu’une fois le retour d’écologistes au gouvernement acté… Sans doute M. Plenel expliquera-t-il un jour pourquoi, selon ses propres dires ce 9 mars, Mediapart a mis autant d’énergie à convaincre des femmes (qui, à l’en croire donc, ne le souhaitaient pas) de faire des témoignages contre moi.

Quant à la 3ème, Sandrine Rousseau elle a bien été obligée de reconnaître avoir échangé des messages avec moi le soir même du jour où elle prétend que je l’aurais agressée (!) et même avoir répondu « Ouiiiiiiii !!!! Avec plaisir » par sms à une proposition de déjeuner, et cela le lendemain même de cette supposée agression ! Qui peut sérieusement croire qu’une féministe, auteure de livres sur les droits de femmes, vice-présidente de conseil régional, etc. manifesterait un tel enthousiasme envers une personne qui l’aurait agressée sexuellement la veille ???

Tout aussi important, l’enquête a montré que le prétendu témoin d’EELV qui aurait recueilli sa première réaction, juste après la supposée agression, et qui aurait soi-disant déclaré « Il a recommencé », a démenti tant le fait qu’elle lui ait parlé, que de lui avoir répondu. Comme se fait-il, d’ailleurs, que ce supposé témoin, supposé détenir des informations aussi importantes, n’ait jamais été sollicité par les deux journalistes qui ont enquêté pendant 2 mois. Savaient-ils, eux, que l’histoire du témoin était aussi inventée que le reste ?

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Une enquête journalistique uniquement menée à charge, basée sur des déclarations non vérifiées motivées par le règlement de compte, sans respect de la moindre éthique

Il aurait en effet été logique, et indispensable en terme d’éthique et de professionnalisme, que les médias qui m’ont accusé essaient au minimum de vérifier la véracité des accusations proférées. Ont-ils eu accès aux sms ? Non.

Ont-ils vérifié si les dates des supposées agressions sexuelles étaient cohérentes ? Non.

Ont-ils interrogé le témoin qu’ils citent comme déclarant que j’étais un habitué des agressions sexuelles – mais qui a démenti devant la police ? Non.

Ont-ils vérifié si telle députée qui prétend n’avoir pas pu travailler avec moi disait vrai – alors même que les preuves inverses sont par exemple disponibles sur le fil AFP, sur mon propre site… et sur le site même de l’accusatrice ? Non.

Ont-ils même vérifié ma date de passage sur une radio publique – qui a pourtant largement relayé les accusations contre moi – qui fonde le témoignage d’une salariée de cette radio contre moi – et qui s’avère erroné – ou ne serait-ce que vérifié les SMS (que j’ai fournis et qui sont d’une banalité affligeante) qu’elle dit avoir reçus ? Non plus !

Ont-ils, avant de les propager, confronté avec d’autres personnes les accusations violentes émises contre moi par une personne que je connais à peine et qui raconte des scènes délirantes qui se seraient déroulées il y a 20 ans… mais dont elle ne se serait jamais même servi à l’époque, alors même qu’elle était en conflit avec sa ministre de tutelle, Dominique Voynet ? Toujours non.

Ont-ils pris en compte les nombreux témoignages qu’ils ont recueilli de personnes leur disant qu’ils ne croyaient pas une seconde que j’ai pu commettre de tels faits ? Pas plus.

Et ont-ils même ne serait-ce qu’averti leurs lecteurs et auditeurs qu’ils n’avaient pas vérifié la moindre information avant même de la rendre publique ? Non plus !

Je note d’ailleurs que chaque fois que j’ai indiqué qu’aucune vérification de la véracité des accusations n’avait été effectuée par les journalistes, ils n’ont jamais démenti.

Quant à Libération qui a publié en Une un appel, pour relayer dès le lendemain les articles diffamatoires publiés par Mediapart et France Inter, pourquoi avoir joué au jeu du faux appel spontané ? Ce texte était déjà soumis à signatures une dizaine de jours plus tôt par des membres de la même sous-sensibilité d’EELV que les accusatrices. Ils étaient visiblement très au courant du contenu des articles diffamatoires ! J’ai apporté là aussi des preuves à la police de cette opération très coordonnée. Et pourquoi Libération a t’il refusé aux femmes sollicitées pour signer cet appel et qui le demandaient d’y rappeler le principe de la présomption d’innocence ?

Alors oui, j’affirme que cette « enquête » a été menée à charge, en connivence avec les personnes qui, pour assurer leur promotion politique personnelle comme « femmes ayant le courage de dénoncer », et régler des vieux comptes à un moment très particulier de l’histoire de l’écologie politique. Elle a été conduite d’une façon qui ne fait pas honneur au journalisme et à la liberté d’expression, et qui bafoue les règles d’éthique les plus élémentaires qui devraient présider à leur travail. J’ai été d’autant plus sensible aux messages de nombreux autres journalistes qui m’ont fait savoir, eux, qu’ils désapprouvaient totalement le manque de déontologie de leurs confrères, même si j’aurais préféré qu’ils traduisent leur révulsion en contre-enquête.

Ceci étant, pour toutes ces raisons, je ne me fais aucune illusion sur le fait que, une fois mon innocence démontrée, les médias qui m’ont condamné mettront autant d’énergie à réhabiliter mon honneur.

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Qui pourrait imaginer que j’en reste là et que je ne me défende pas…

J’ai pour autant bien conscience que ces éléments ne suffiront peut-être pas à convaincre de mon innocence ceux qui ne veulent pas y croire. Il est toujours extrêmement difficile de démontrer que quelque chose n’a pas eu lieu. C’est pourquoi, en droit, c’est par principe général à l’accusation d’apporter des preuves. Il est pour le moins étonnant que les trois plaignantes vertes soient incapables d’apporter la moindre preuve, alors qu’elles affirment avoir été victimes pendant des mois, ni ne fournissent leurs téléphones. Etonnamment, ils ont tous disparu !

Singularité de cette affaire, toutes les preuves apportées l’ont été par la défense, obligé que j’étais de remonter le fil de chacune des accusations, de mener une véritable contre-enquête et d’apporter des éléments prouvant qu’elles ne tenaient pas.

Le fait même que celles qui ont organisé cette opération aient préféré s’adresser à la presse plutôt qu’à la police et à la justice en dit long sur une démarche qui visait bien plus la notoriété médiatique que la reconnaissance d’un supposé délit. Singulière conception de l’Etat de droit de la part d’élues.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir simultanément nombre de ceux qui prétendent défendre l’Etat de droit (dont nombre de mon ex-parti) oser tenter de dénigrer mon avocat dont le seul tort était de croire en mon innocence et de vouloir faire respecter le droit de la défense. Les mêmes, d’ailleurs, qui n’ont eu aucune difficulté à me diffamer, osent aujourd’hui s’insurger quand j’ose me défendre en portant plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse. Ont-ils à ce point peur de la justice ? Quand on a une conception à géométrie variable de l’Etat de droit, c’est qu’on est contre l’Etat de droit.

 

Parce que la prescription est instrumentalisée pour me suspecter, je vais porter plainte pour dénonciation calomnieuse afin que la vérité soit établie et que le Droit soit totalement dit.

J’ai conscience que la prescription qui s’applique à certaines des accusations portées contre moi me pénalise. Et j’ai bien compris que certains tentent aujourd’hui de présenter cette prescription comme une présomption de culpabilité, et donc finalement comme un droit pour eux à diffamer sans risque. C’est toute la perversité de la cabale qui a été organisée.

Je respecte le principe de la prescription, inhérent à notre droit, et je note d’ailleurs que les journalistes se sont battu avec beaucoup d’énergie pour maintenir à 3 mois le délai de prescription pour la diffamation. Pour autant, je n’accepte pas que mon nom puisse continuer à être entaché de suspicion. C’est pourquoi, afin que toute la transparence soit faite, et bien que j’aurais largement préféré consacrer mon énergie aux combats écologiques qui sont ma vie, j’ai décidé, après avoir porté plainte en diffamation suite aux premiers articles (plaintes qui ont déjà donné lieu à des mises en examen ; mais là les médias ont été beaucoup moins prompts à en informer leurs lecteurs/auditeurs), de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre les accusatrices.

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Seule la Justice peut me rendre mon honneur

Je le redis ici : pour moi, une relation c’est un échange. En aucune façon une obligation et encore moins une violence. L’agression et le harcèlement me font horreur, ils sont aux antipodes des combats auxquels j’ai consacré ma vie, totalement antagoniques avec ma façon d’être avec les autres comme l’ont confirmé nombre de témoins lors de l’enquête. Et il m’est particulièrement douloureux de voir depuis des mois mon nom associé à de tels actes.

Je ne prétends certes pas, pas plus que quiconque, être parfait. Il a pu m’arriver de faire des erreurs, d’être maladroit, de blesser involontairement des personnes. Mais, jamais, je n’ai exercé de violence physique ou morale, jamais je n’ai commis quoique ce soit d’illégal, jamais je n’ai utilisé mon statut aux dépens de qui que ce soit et jamais je n’ai fait quoique ce soit qui justifie le lynchage dont j’ai été l’objet.

Je comprends aussi la colère de nombre de femmes concernant cette décision de justice. Sans doute, certaines ayant elles-mêmes vécu des situations de harcèlement ou d’agression, ont-elles eu le sentiment, en lisant et entendant ce qui était dit sur moi, qu’enfin on tenait un coupable. Et aujourd’hui elles se sentent légitimement flouées. Mais elles ne sont pas flouées par la justice. Elles l’ont été par les personnes qui ont décidé d’instrumentaliser la cause des violences faites aux femmes pour elles-mêmes. C’est sans doute aussi le cas des nombreuses femmes qui ont signé l’appel de Libération. Elles aussi ont de bonnes raisons d’être furieuses d’avoir été instrumentalisées dans une opération qui finalement aura affaibli la crédibilité de la parole des femmes.

Alors oui, je demande que justice me soit totalement rendue

J’ai pu mesurer, tout au long de ces mois, à quel point nous sommes démunis face à la diffamation, face à certains médias sans conscience, prêts à salir irrémédiablement pour un scoop.

« L’affaire Baupin », comme ont pris coutume de l’appeler certains, n’est pas un scandale de harcèlement et de violence. C’est un scandale de diffamation et de dénonciations calomnieuses, c’est le scandale d’un parti politique et de deux médias qui se sont crus au-dessus des lois et qui ont abusé de leur pouvoir. Cela ne devrait pas être possible dans un Etat de droit digne de ce nom.

J’ai pris la peine d’écrire cette lettre, car j’en ai assez d’être calomnié, j’en ai assez que mon nom soit associé à des comportements que j’abhorre. Je réclame justice. Je le fais pour mes enfants, ma famille, et tous ces amis qui me connaissent vraiment et n’ont jamais douté de mon innocence. Je me battrai jusqu’au bout et résolument pour mon honneur.

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