Publié le 12 octobre, 2009
0Retour sur le congrès du club des villes et territoires cyclables
08/10/2009
à Copenhague décembre 2009
Le Club des villes et territoires cyclables demande que le vélo figure à l’agenda de la délégation française au Sommet de l’ONU sur le changement climatique qui se tiendra à Copenhague du 7 au 18 décembre 2009. Dans la ville emblématique du vélo qu’est Copenhague, le Club invite le Gouvernement français à réparer son oubli du vélo dans le Grenelle de l’environnement.
Denis Baupin, adjoint au maire de Paris chargé du développement durable et ancien président du Club des villes et territoires cyclables de 2004 à 2008, représentera le Club à Copenhague. Il y affirmera l’engagement des collectivités : « la France du vélo est en train de devenir exemplaire. Nous sommes porteurs d’un message pour les peuples du monde et notamment des pays en voie de développement. Notre expérience, nos avancées récentes, nos erreurs passées peuvent être mises à profit des autres villes. Nous sommes bien placés pour dire comment éviter l’étape de la ville routière et de tous ses effets délétères. La ville moderne européenne ne saurait être la ville automobile. La ville moderne, la ville post-Kyoto, c’est celle de la mobilité douce, une chance et un levier puissant pour un développement urbain sobre et durable ».
Jean-Marie Darmian, président du Club des villes et territoires cyclables depuis 2008 souligne que le Club dispose d’une capacité d’expertise par son réseau de techniciens et d’élus qui doit être mise à disposition des villes émergentes. « Je souhaite que nous nous engagions dans cette voie de la coopération décentralisée qui, bien dans l’esprit du partage d’expériences qui guide nos travaux depuis 20 ans, est un enrichissement réciproque pour les collectivités du Nord et du Sud, pour les villes de toute taille. »
Claude Lisbonis Communication
T. +33 (0)1 42 02 17 40 — c.lisbonis.com
1989/ 2009 : le Club des villes et territoires cyclables a 20 ans !
Le Club des villes et territoires cyclables, créé en 1989 par 10 villes pionnières, regroupe aujourd’hui plus de 1 000 collectivités – villes, agglomérations, régions. www.villes-cyclables.org
8 et 9 octobre 2009 à La Rochelle – Congrès du Club des villes et territoires cyclables
Vélo = liberté, égalité, fraternité !
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Les élus du Club des villes cyclables, réunis en congrès à La Rochelle, demandent 500 millions d’euros pour porter leurs projets d’aménagement et soutenir une filière vélo en plein développement.
JEAN ROQUECAVE, Les Echos
DE NOTRE CORRESPONDANT À LA ROCHELLE.
Le Club des villes et territoires cyclables, soit un millier de municipalités, appelle le gouvernement à consacrer 500 millions d’euros du futur grand emprunt à soutenir le développement du vélo. « Nous demandons qu’une somme de 50 millions d’euros sur cinq ans y soit inscrite pour le jalonnement et la signalisation des véloroutes françaises », détaille Jean-Marie Darmian, le président de ce club réuni en congrès à La Rochelle. « Nous voulons aussi que 450 millions soient consacrés à trois axes : les parcs à vélos à proximité des gares pour favoriser l’intermodalité, l’aide aux flottes de vélos partagés, type Vélib’, et le soutien à la construction des infrastructures cyclables, notamment pour la traversée des agglomérations », poursuit le maire PS de Créon (Gironde).
Les élus se prévalent d’une étude sur l’économie du deux-roues commandée par les acteurs publics en charge de ce mode de transport doux. Il en ressort que plus de 23 millions de Français, soit 40 % de la population, pratiquent régulièrement le vélo, dont 17 millions dans un but utilitaire. Autre enseignement, le « secteur » de la bicyclette au sens large représente un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros et 35.000 emplois directs.
Un secteur en pleine croissance
« Contrairement à l’automobile, il est en pleine croissance », souligne Alain Jund, adjoint (Verts) à l’urbanisme à la mairie de Strasbourg et en charge du dossier vélo à la communauté urbaine (CUS). Dans la cité alsacienne, où la petite reine assure 10 % des déplacements, « les emplois liés au vélo sont très variés et bien répartis sur le tissu local et la plupart ne sont pas délocalisables ».
Les Français achètent chaque année 3,5 millions de vélos, dont 36 % seulement produits sur le sol national. « Après une forte baisse, nous assistons à une lente relocalisation de la production des vélos, estime cependant l’élu. La CUS va acheter 1.000 vélos pour les mettre à disposition de ses agents moyennant 1 euro par jour. Elle a établi un cahier des charges auquel les fabricants français et européens sont plus aptes à répondre car il s’agit de petites séries. « Ils devraient anticiper sur la hausse inévitable du coût des transports et des coûts de production en Asie pour investir », poursuit l’élu alsacien, en espérant que le grand emprunt puisse servir à soutenir les investissements nécessaires au développement de la filière vélo.
Les élus présents à La Rochelle ont regretté l’absence d’un plan vélo national. « Nous sommes au coeur d’un changement complet des comportements, on passe du vélo loisir au vélo mode de transport »,insiste Serge Lepeltier. Le maire (UMP) de Bourges et ancien ministre de l’Environnement voit déjà à quoi pourraient servir les 500 millions du grand emprunt. « Beaucoup de projets sont déjà prêts et réalisables très rapidement. Les 18 kilomètres de rocade verte vélos-piétons que nous projetons pourraient être réalisés en deux ans au lieu de cinq si le gouvernement nous apporte de 20 à 30 % du financement ».