RESF et CRS

Sarkozy avait choisi ce jour de « faire ses adieux » à la Préfecture ce matin, en grande pompes comme il se doit.

Le réseau éducation sans frontière (RESF) avait donc donné rendez vous à ses militants pour qu’eux aussi puisse lui faire leurs adieux… Mais ça n’a pas plu …

Car juste au moment où nous sommes arrivés devant la Préfecture, sur le Parvis, Brigitte Wieser de RESF était empoignée violemment par deux CRS, comme deux autres militantes qui l’accompagnaient. Mon intervention, ceint de mon écharpe tricolore, a permis de limiter l’arrestation à un « cantonnement » au coin de la Parvis et de la rue d’Arcole : les ordres étant d’empêcher toute démonstration de nature à troubler le protocole.

A noter que les trois militantes RESF ne portaient lors de leur interpellation ni badge ni aucun signe distinctif … mais elles ont été reconnues, ce qui suffit à être interpellé et cantonné 3 heures sur un trottoir, entouré de 20 CRS quand Sarko est dans les parages.

Un par un, les militant(e)s repéré(e)s dans les environs de la Préfecture par les RG ont ainsi été amenés pour rejoindre de centre d’un cordon de CRS nous empêchant tout mouvement. Le bureau du Groupe Vert au Conseil de Paris, alerté, a interrompu ses travaux : Violette BarandaChristophe Najdovskiet Nicole Azzaro ont ainsi porté à 4 le nombre d’élu(e)s Vert(e)s parisiens empêché(e)s de circuler.

Prétextant ensuite le « bruit de nos discussions » sous les fenêtre de l’hôtel Dieu, les CRS nous ont ensuite obligé « manu militari » à parcourir 100 m de plus dans la rue d’Arcole, histoire là encore de minimiser la visibilité de ce cantonnement peu ordinaire attirant néanmoins l’œil des touristes, des riverains, de journalistes en mission sur les adieux de Sarkozy …

Certains anonymes n’ont pas hésité à témoigner de leur solidarité, comme, de sa fenêtre, une employée de l’Hôtel Dieu.
Une pensée pour elle, et une grosse envie d’en finir avec Sarkozy !

Voilà et en souvenir : quelques petites photos prises dans le feu de l’action…

Denis Baupin