Publié le 8 avril, 2010
0renforcement du réseau de surveillance de la qualité de l’air à Paris
Nouvelle station de mesure de la qualité de l’air :
Airparif renforce son réseau de surveillance le long du trafic à Paris
Un kiosque d’un nouveau genre a vu le jour dans le 9e arrondissement: sans journaux mais avec des mesures de qualité de l’air.
C’est une nouvelle station d’Airparif, située boulevard Haussmann (face au n°35) qui est tout à la fois un axe routier majeur au cœur de Paris et une zone commerciale et touristique très fréquentée par le public.
Placée sur le trottoir, en bordure de la chaussée, elle mesure en permanence deux polluants caractéristiques du trafic routier : les oxydes d’azote (NOx) et les particules (PM10, inférieures à 10 microns et donc plus petites qu’une cellule). Les premières mesures montrent des niveaux comparables à ceux relevés par la station installée avenue des Champs-Elysées, eux aussi caractéristiques d’une circulation dense et d’une forte activité commerciale et touristique.
Ces dernières années, les concentrations de dioxyde d’azote près du trafic sont restées stables, à des niveaux qui excèdent largement les valeurs réglementaires. Elles ont même augmenté sur certains sites de mesure les plus exposés. La situation n’est pas plus satisfaisante pour les particules. Les dépassements concernent majoritairement le cœur de l’agglomération et les grands axes de circulation, là où la population est la plus dense. Pour ces deux polluants, ce sont au total 3 à 4 millions de Franciliens qui sont potentiellement exposés à un air qui ne respecte pas la réglementation. L’amélioration de cette situation est une priorité qui mobilise de nombreux acteurs, et tout particulièrement l’Etat et les collectivités. Les difficultés de réduction des émissions nécessitent en effet de nouvelles actions, surtout pour les particules. Leur définition et leur mise en œuvre s’appuient sur une connaissance détaillée des principaux émetteurs.
Dans ce contexte, le développement des connaissances et des informations relatives aux niveaux de pollution à proximité immédiate du trafic automobile auxquels les piétons, les cyclistes et les automobilistes eux-mêmes sont exposés, est donc un enjeu majeur depuis plusieurs années pour Airparif. Il se traduit par le développement d’outils de modélisation, de campagnes de mesure comme celle de la Porte de Gentilly sur le Boulevard périphérique, sur un vélo ou dans une voiture ; mais aussi par un renforcement du réseau de mesure avec la mise en service de stations supplémentaires dans le centre de Paris, en bordure de rues ou de places à fort trafic et très fréquentées.
L’installation ou le remplacement d’une station est un processus long qui nécessite plusieurs années. Les premiers tests ayant permis de confirmer l’intérêt de mettre en place des mesures permanentes à cet endroit du boulevard Haussmann, ainsi que sur la place de l’Opéra, remontent à 2006. L’ouverture de cette station a été appuyée par la Ville de Paris et la Mairie du 9ème arrondissement qui ont délivré les autorisations nécessaires. Comme pour l’ensemble des investissements d’Airparif, le financement a été apporté par l’Etat via l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), par le Conseil régional d’Ile-de-France, par la Ville de Paris, ainsi que par les industriels au titre de la taxe sur les activités polluantes. Place de l’Opéra, une autre station verra aussi le jour début 2011 pour compléter ce dispositif de mesure et d’information du public.
Les résultats disponibles 24h/24
Le réseau de mesure d’Airparif compte maintenant 68 stations de mesure réparties dans toute la région Ile-de-France, dont 50 stations automatiques permanentes. Le choix de leur localisation et des polluants mesurés répond en priorité à des préoccupations de santé publique et réglementaires. Ce dispositif est complété par des outils de modélisation et des campagnes ponctuelles.
Dans Paris, le réseau automatique est constitué actuellement de 19 stations :
o 6 stations de fond, éloignées du trafic,
o 12 stations le long d’axes routiers, dont la moitié sont des stations automatiques,
o 1 station d’observation au 3ème étage de la Tour Eiffel.
Parmi toutes ces stations, 13 sont permanentes et équipées d’appareils automatiques comme la nouvelle station ouverte boulevard Haussmann. Les 6 autres font l’objet de mesures ponctuelles à l’aide de tubes chimiques.
Les mesures automatiques sont effectuées 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Les résultats, y compris ceux de ce nouveau site, sont disponibles en permanence sur le site Internet d’Airparif www.airparif.asso.fr dans la rubrique résultats par station.