Publié le 8 décembre, 2011
0Pollution de l’air : le thermomètre mis en danger ?
À l’occasion de l’assemblée générale d’Airparif, nous avons appris que, sur décision du ministère de l’écologie, les données sur la qualité de l’air de la station de mesure de la ‘Porte d’Auteuil’ (située à proximité du périphérique parisien), bien que techniquement valables, sont exclues de l’ensemble des données nationales transmises à l’échelon européen. De même, les niveaux de pollution que cette station enregistre ne sont plus pris en compte dans le déclenchement des procédures d’alertes à la pollution destinées à prévenir les Franciliens.
Prise sous couvert de la non accessibilité au public de cette station (critère pseudo-juridique sans aucun lien avec la qualité de l’information récoltée), cette décision déclasse l’unique station de surveillance du périphérique parisien dont la pollution expose directement plus de 200.000 habitants et les centaines de milliers d’usagers qui l’empruntent.
Au moment où la France va être condamnée pour non respect des valeurs réglementaires européennes de qualité de l’air, c’est un bien mauvais signal, et un recul de la capacité de notre territoire à anticiper et traiter les pics de pollution.
Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on traitera le problème de la pollution de l’air.
Face à cette situation, sur notre insistance, l’assemblée générale d’Airparif a tenu à rappeler l’importance du maintien de la qualité de son réseau, et en particulier le maintien de la surveillance à proximité du périphérique, par la station Porte d’auteuil et par l’ouverture prochaine d’une seconde station à proximité de cet axe majeur de circulation.
Denis Baupin, Maire adjoint de Paris
Hélene Gassin, Vice Présidente à la région IDF