Publié le 17 novembre, 2010
0P.L.H : outil majeur pour le Plan climat de la Ville de Paris
Intervention au Conseil de Paris du mois de novembre 2010.
Monsieur le Maire.
Juste quelques mots pour compléter l’intervention de Jean-Yves MANO, pour dire à quel point ce P.L.H. est un outil majeur pour le Plan climat de la Ville de Paris, non seulement parce que le bâti parisien est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi parce que, quand on s’attaque à ces émissions de gaz à effet de serre et à la consommation énergétique, on ne traite pas qu’une question environnementale. On traite aussi une question sociale de plus en plus importante, de plus en plus dramatique qui est celle de la précarité énergétique, mais aussi une question économique, parce que notre dépendance aux énergies fossiles coûte très cher à notre économie et parce qu’il y a beaucoup d’emplois non délocalisables qui peuvent être créées dans le domaine de la réhabilitation thermique.
Alors, ce P.L.H. a deux aspects extrêmement importants pour le Plan climat. D’une part en ce qui concerne les logements sociaux, il réaffirme l’objectif de 4.500 logements sociaux réhabilités chaque année, qui permet de tenir les engagements du Plan climat. D’autre part, il s’engage sur le domaine bien plus complexe et bien plus difficile des 100.000 immeubles parisiens en copropriété.
Nous essayons, en la matière, d’inventer le plus grand nombre possible de dispositifs qui nous permettent d’essayer de mobiliser les copropriétés pour qu’elles puissent réhabiliter leur immeuble.
Nous allons renforcer le plan « copropriété – objectif climat ».
Nous allons lancer de nouvelles O.P.A.T.B. (opérations programmées d’amélioration thermique du bâtiment).
Nous avons prévu dans ce P.L.H., avec le travail qui a été mené par l’équipe de Jean-Yves MANO et la D.L.H., que je remercie vraiment pour leur travail collectif sur cette question, de systématiser le volet énergie dans toutes les O.P.A.H.
Il y a ensuite la mise en place d’un pilotage au niveau de l’Agence du climat pour toutes ces opérations en direction des copropriétés.
Il va être étudié un dispositif d’aide spécifique pour les copropriétés qui veulent réhabiliter leurs logements. Il existe aujourd’hui des dispositifs au niveau national, l’éco-P.T.Z., notamment pour les propriétaires, mais qui sont très peu adaptés pour un tissu urbain comme celui de la Ville de Paris.
Nous allons mettre en place une instance de pilotage pour la précarité et, enfin, nous allons prendre en compte dans l’ensemble de ce travail la question de l’adaptation du territoire, c’est-à-dire cette question des îlots de chaleur qui fait que nous devons, non seulement, lorsque l’on réhabilite un immeuble, prendre en compte la consommation énergétique d’hiver, mais aussi le confort d’été.
Tous ces éléments-là sont des éléments sur lesquels la Ville de Paris, aujourd’hui, est en pointe pour essayer de trouver des réponses concrètes à des questions sur lesquelles, pour l’instant, toutes les Villes tâtonnent, et nous essayons d’apporter notre contribution à cette invention de nouveaux dispositifs.
Je voudrais conclure simplement en disant à ceux qui sont intervenus sur cette question du Plan climat, notamment à Mme TACHENE et Mme de CLERMONT-TONNERRE, que je les remercie d’abord de leur implication sur cette question et pour leur confirmer que, évidemment, l’Agence parisienne du climat va être un des outils majeurs pour la mise en œuvre de ce dispositif. Je voulais confirmer à M. CONTASSOT que nous souhaitons évidemment, et d’ailleurs, cela a été, dans l’intervention initiale du Maire de Paris, avancer par rapport à l’objectif de 2050 pour le traitement des 100.000 immeubles parisiens. Donc, plus nous irons vite en matière de mise en place de ces dispositifs, plus nous pourrons être efficaces, parce que chaque tonne de CO2 que nous n’envoyons pas dans l’atmosphère, c’est autant de gagné par rapport à la dégradation du climat à venir.