Publié le 22 décembre, 2010
0Paris planche pour interdire des secteurs aux voitures les plus polluantes
PARIS — L’agglomération parisienne planche pour interdire aux voitures les plus polluantes certaines zones de la capitale, dans le cadre d’une expérimentation de « zones d’action prioritaires pour l’air » (Zapa) prévues par le Grenelle de l’environnement, a annoncé mercredi Denis Baupin, adjoint (EELV) à l’environnement.
Le 8 décembre, six collectivités avaient été retenues pour mettre en oeuvre d’ici fin 2011 cette expérimentation des Zapa, des zones où « l’accès aux véhicules contribuant le plus à la pollution atmosphérique sera limité, voire interdit ».
Comme le révèle le Parisien de mercredi, un comité de pilotage a été créé pour Paris, réunissant la mairie, les villes voisines de banlieue, la région IDF et la préfecture de police.
« Nous allons faire une étude sur l’année 2011 pour une expérimentation qui pourrait prendre place en 2012 », a précisé à l’AFP Denis Baupin. Les véhicules visés seraient les 4×4 et les vieux diesels, recensés comme étant les plus polluants.
« Il y a quatre scénarios envisagés » pour cette restriction, a-t-il ajouté: « Deux scénarios concernent la zone à l’intérieur du périphérique, ou le périphérique, l’A86 et les autoroutes d’Ile-de-France. Deux autres scénarios concernent des axes que sont Paris (intra muros) ou tout ce qui est à l’intérieur de l’A86 ».
Pour l’élu écologistes, il s’agira d’étudier les différents scénarios en fonction de leur faisabilité, des impacts environnementaux, sociaux, économiques, et « sur ces bases-là se dégagera peut-être un schéma ou un scénario mixte ».
C’est le ministère de l’Ecologie qui devrait ensuite créer un étiquetage des véhicules, « un peu comme les lave-vaisselle ou les réfrigérateurs qui ont des notes A,B,C,D,E,F,G ». La marge de manoeuvre des collectivités consisterait à choisir ce qu’elle interdit, par exemple les véhicules estampillés « G et F ou seulement les G », poursuit M. Baupin.
« On souhaite inciter les gens à acheter les véhicules les moins polluants et les constructeurs à arrêter de construire des véhicules polluants », souligne l’adjoint au développement durable.
Il rappelle que dans l’agglomération parisienne, « plusieurs milliers de personnes décèdent chaque année parce que le niveau de particules fine est trop élevé. Ces personnes ont une durée de vie raccourcie de dix ans ».