Publié le 25 juillet, 2012
0Par où est passé le train nucléaire ?
Communiqué de presse de Denis Baupin du 25 juillet 2012
Je me suis rendu ce matin à Versailles, par où devait passer à 7h05 le train transportant les déchets nucléaires italiens vers La Hague… Train qui n’y est finalement pas passé, et a donc visiblement été détourné sur un nouveau parcours.
A priori, le fait que le train ait peut être évité le passage en heure de pointe en pleine agglomération semble une bonne nouvelle, parce que réduisant les risques, résultant peut être de la mobilisation des élus et militants, écologistes, du Réseau Sortir du Nucléaire et de Sud Rail.
Mais la question reste posée : par où est passée ce train ? A ma question, en audition de la commission Développement Durable de l’Assemblée Nationale, la ministre s’est contentée de répondre que les trajets ne sont pas rendus publics pour des raisons de sécurité.
Mais qu’en est-il alors de la transparence attendue en matière nucléaire, et des engagements pris par les formations politiques constituant aujourd’hui la majorité nationale ?
Comment peut-on perpétuer une situation où ni la population, ni les élus ne sont informés des risques majeurs que leur font courir ces transports, notamment par la radioactivité émise, mais aussi par les risques d’accidents voire d’agression extérieure ?
Cette question se pose d’autant plus en cas de détournement du trajet en dernière minute : comment ont été pris en compte les impacts potentiels du passage du train dans le choix du trajet, la prévention des risques, voire la gestion d’un accident majeur (évacuation de la population notamment) et comment ont été informés et protégés les agents SNCF concernés ?
Ces questions restent aujourd’hui largement posées face à la profusion des transports ferroviaires nucléaires qui accroissent fortement la vulnérabilité de notre territoire.
L’examen ce soir à l’Assemblée Nationale du projet de loi autorisant la France à ratifier un amendement à la Convention internationale sur la protection physique des matières nucléaires sera pour moi une occasion supplémentaire de redire qu’accroitre notre protection face au risque terroriste atomique passe par l’arrêt de ces transports de déchets qui n’ont aucune utilité pour la production énergétique française.
Denis Baupin
Député de Paris
Vice-Président de l’Assemblée Nationale