Nucléaire ou Droits de l’Homme : Sarkozy a choisi
Je représentais ce midi Les Verts à la conférence de presse du Réseau Sortir du Nucléaire, en compagnie de Stéphane Lhomme, Olivier Besancenot, Didier Anger et Martin Leers.
Dans mon intervention, outre le rappel des raisons de l'opposition au nucléaire, j'ai tenu à insister sur deux éléments d'actualité :
- Entre les Droits de l'Homme et le nucléaire, Sarkozy a choisi. Il suffit de lire les commentaires sur le voyage en Chine : le bilan économique serait excellent (mais en quoi est-ce le role d'un Président, qui plus est ultra-libéral, d'aller soutenir des entreprises parce que leur siège est en France ?) Et le bilan diplomatique serait très mitigé… Mais semble-t-il, personne ne fait le lien entre les deux ! C'est bien parce que Sarkozy en Chine, comme en Libye, a décidé de poser un voile à peine pudique sur les Droits de l'Homme qu'il a pu brader aux uns et aux autres des réacteurs nucléaires.
- Le nucléaire n'est pas la solution au dérèglement climatique. Nous sommes loin d'etre les seuls à le dire. Al Gore et le Président du GIEC, prix nobel de la Paix, Lester Brown, président du World Watch Institute, expert mondialement reconnu, le confirment, un tel recours serait :
- dangereux : incapacité à garantir la sécurité des réacteurs et surtout à éviter la prolifération atomique
- illusoire : le nucléaire produit 5% de l'énergie mondiale. En créant des centaines de réacteurs (à quel prix ! Avec quels risques !) On parviendrait tout juste à doubler. On serait très loin du compte
- contre productif : tant qu'on fait croire, comme en France, que le nucléaire est la solution, on se croit exonéré des efforts indispensables de sobriété énergétique
En matière de dérèglement climatique, écoutons les experts plutot que Sarkozy et le lobby nucléaire.
Denis Baupin
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