Les pro-éoliens défilent à Paris avant le vote de la loi Grenelle 2

Les pro-éoliens défilent à Paris avant le vote de la loi Grenelle 2

PARIS, 4 mai 2010 (AFP) – Aux cris de « Eolien, les emplois de demain! », des milliers d’employés et représentants de cette filière ont défilé mardi à Paris pour protester contre des amendements à la loi Grenelle 2 « catastrophiques », selon eux, pour le développement de l’éolien en France.
Ces amendements, examinés comme le reste de la loi à partir de mardi après-midi, prévoient des règles plus contraignantes à l’installation des éoliennes.
Un amendement voté fin mars en commission des Affaires économiques prévoyait de concentrer les éoliennes dans des zones de production d’au moins cinq mâts et de 15 MégaWatts de puissance.
Les défenseurs de l’éolien ont obtenu mardi une première victoire avant même l’ouverture des débats avec le retrait, par la Commission, du seuil des 15 mégaWatts. Les cinq mâts sont en revanche maintenus.
Brandissant des pancartes « éoliennes abandonnées, Grenelle au rabais », « nous préservons la planète, préservez nos emplois », les manifestants ont marché jusqu’à au ministère du Développement durable, où une délégation a été reçue par le directeur de cabinet du ministre Jean-Louis Borloo.
« Nous sommes extrêmement inquiets. Les propositions d’amendement qui ont été faites porteraient un coup d’arrêt au développement de la filière. On perdrait quasiment la moitié des projets en cours. Ce serait catastrophique », a déclaré Nicolas Wolff, président du syndicat France énergie éolienne.
« Aujourd’hui, elle représente 10.000 emplois, avec la possibilité d’en créer plus de 50.000 d’ici 2010. Peut-on se passer de ces 50.000 emplois? Je ne crois pas », a-t-il ajouté.
« Nos adversaires sont des représentants d’une frange de la population qui voudrait que la France soit un musée. On doit tenir compte des enjeux de paysage, mais il faut hiérarchiser », a estimé André Antolini, président du syndicat des énergies renouvelables (SER).
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