Publié le 31 août, 2009
0Les « écolos » du PS veulent un « intergroupe » avec les Verts à l’Assemblée
Le pôle écologique du PS, qui souhaite « créer le maximum de passerelles » avec les Verts et Europe-Ecologie, a proposé vendredi la création d’un « intergroupe » à l’Assemblée réunissant des députés socialistes et Verts.
AFP – le 28 août 2009, 17h48
Chaque député continuera toutefois de siéger dans son groupe d’origine. Le PS appartient au groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche, les Verts au groupe Gauche démocrate et républicaine avec les députés PCF.
« On veut faire tomber les murs », a expliqué à l’AFP Géraud Guibert, porte-parole du pôle au deuxième jour des premières rencontres d’été du courant, à Saint-Ciers-sur-Gironde (Gironde), qui coïncide avec l’ouverture de l’université d’été du PS à La Rochelle.
Pour lui, « le PS doit changer de logiciel », « l’alliance écologique et socialiste doit être au coeur du projet » pour 2012.
« On essaie de faire évoluer le PS », a renchéri Christophe Caresche, député PS de Paris qui a « des doutes » sur la volonté de la direction « d’assumer totalement l’orientation écologique ».
Tout « en restant au Parti socialiste », le pôle écologique, qui a recueilli 1,59% des suffrages sur sa motion lors du congrès de Reims en novembre 2008, veut « s’associer à Europe-Ecologie dans une structure de discussion, de réflexion, d’élaboration » du projet.
Martelant qu’il « faut créer des passerelles » entre socialistes et écologistes, il souhaite « lancer un intergroupe à l’Assemblée nationale avec les élus socialistes et les Verts », restant ouvert à d’autres.
Pour le député Arnaud Montebourg, secrétaire national PS à la rénovation qui a évoqué son « rêve » d’un parti rassemblant un jour socialistes et écologistes, « c’est intéressant d’imaginer un travail en commun au-delà des frontières traditionnelles », « à l’Assemblée nationale comme ailleurs ».
François de Rugy, un des trois députés Verts à l’Assemblée, s’est dit favorable à la création d’un tel groupe. Précisant qu’il n’était « pas un sergent-recruteur » d’Europe-Ecologie pour les régionales, il a assuré que « la double appartenance » (rester dans son parti en adhérant à Europe-Ecologie) pouvait « permettre de travailler ensemble ».
Eric Loiselet, du pôle, a reconnu que « certains membres étaient tentés de répondre aux appels du pied d’Europe-Ecologie dans les régions ». « Nous nous garderons de les condamner », a-t-il dit, avant d’ironiser: « ils seront exclus automatiquement du PS par la rue de Solférino, et alors ? ».
Parmi les personnalités présentes vendredi à ces rencontres, auxquelles ont participé environ 400 personnes, figuraient également la secrétaire nationale à l’énergie Aurélie Filipetti, le député PCF André Chassaigne, l’eurodéputé Yannick Jadot (Europe-Ecologie).
Daniel Cohn-Bendit, le leader d’Europe-Ecologie qui était annoncé vendredi après-midi, a finalement fait faux-bond au « pôle écolo ». « Il est sur les rotules et il avait aussi peur qu’on se serve de lui pour faire monter la pression à La Rochelle », a expliqué son frère Gabriel.