Le Monde : Vandalisme sur le parc de Vélib’ : JCDecaux dédramatise
Vélib’, le réseau parisien de vélos en libre-service, serait-il victime d’une hécatombe ? Dix-huit mois après l’inauguration du réseau, l’ensemble du parc a dû être renouvelé. Depuis juillet 2007, 11 600 vélos ont été tordus, cassés, « noyés » dans la Seine, brûlés… bref, vandalisés, et 7 800 autres ont disparu, calcule le gestionnaire du parc, JCDecaux.
« C’est énorme », concède Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée des transports. Rien de dramatique, relativise-t-on chez JCDecaux. « Sur les 42 millions de trajets effectués depuis 2007, un vol n’a lieu que dans 0,018 % des utilisations », tempère Albert Asseras, directeur général stratégie, études et marketing de JCDecaux, qui souligne que « la majorité des vélos volés ont été mal raccrochés ».
« Une campagne de sensibilisation incitera les usagers à prendre davantage de précautions et à mieux respecter ce bien public », indique Annick Lepetit. A la Mairie de Paris comme chez JCDecaux, on s’accorde pour confirmer qu’il est hors de question de ralentir l’extension de Vélib’. Le maillage des stations ne sera pas modifié. Trente villes de la banlieue parisienne devraient être reliées au réseau d’ici à juin. Le coût du vandalisme sera partagé : la Mairie de Paris a signé un avenant qui l’engage à prendre en charge, à hauteur de 400 euros l’unité, le remplacement des Vélib’ au-delà de 4 % de perte annuelle. « Un accord qui nous convient », souligne Albert Asseras.
« A l’heure où plusieurs grandes villes, comme New York, s’interrogent sur l’opportunité de créer un système de vélos en libre-service, il serait très maladroit de la part de JCDecaux de laisser filtrer un message négatif concernant le modèle parisien », analyse Denis Baupin, le précédent adjoint au maire de Paris, co-initiateur de Vélib’.
Mais outre-Manche et outre-Atlantique, la presse a déjà largement relayé les chiffres de l’état du parc de Vélib’ parisien.
Eric Nunès
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