Publié le 16 juillet, 2013
0La lourde facture tarifaire du nucléaire
Communiqué de presse du 16 juillet 2013
Le Conseil Supérieur de l’Energie, dont Denis Baupin est Vice-Président, a examiné ce matin les décrets et arrêtés proposés par le gouvernement concernant les tarifs de l’électricité d’une part, les certificats d’économie d’énergie d’autre part.
Le hasard du calendrier avait bien fait les choses en mettant au même ordre du jour ces documents : « Au moment où la vérité du coût très lourd du nucléaire ne peut plus être camouflée, si nous voulons éviter que les ménages paient des factures de plus en plus élevées, il faut redoubler d’effort pour l’efficacité énergétique » a déclaré Denis Baupin.
Le rapport de la Commission de Régulation de l’Energie, mettant en évidence les coûts croissants et les besoins d’investissement importants nécessités par un nucléaire vieillissant, impose en effet au gouvernement une croissance des tarifs de l’électricité, en commençant par 5% de hausse dès cette année. Le mythe du nucléaire bon marché s’écroule petit à petit.
« La difficile équation qui s’impose à nous est donc la suivante : comment réduire les factures quand les prix augmentent ? En diminuant les consommations. » En prolongeant pour un an la 2ème période des Certificats d’Economie d’Energie (CEE), comme Delphine Batho s’y était engagée à l’Assemblée Nationale en réponse à des amendements de Denis Baupin – à l’occasion de la loi de transposition de la directive européenne d’efficacité énergétique – le gouvernement fait un pas dans cette direction… mais un trop petit pas.
C’est pourquoi Denis Baupin a proposé des amendements au décret CEE, afin d’accroître l’effort dès cette année, et de rattraper le retard pris par la France dans la mise en œuvre de la directive, notamment dans l’atteinte de l’objectif de 20% d’économies d’énergie à l’horizon 2020.
Le Gouvernement ayant fait savoir qu’il ne reprendrait pas à son compte ces propositions, Denis Baupin vote en faveur de l’extension des tarifs sociaux et s’abstient sur les arrêtés tarifaires : « On ne peut en rester à constater l’évolution des coûts comme s’il s’agissait d’une fatalité. La transition énergétique est tout aussi nécessaire d’un point de vue économique que d’un point de vue environnemental. C’est ce que montrent les conclusions du débat sur la transition énergétique. Ce qui n’a pas été accompli aujourd’hui devra donc l’être par la future loi » a conclu Denis Baupin.