La Conférence Climat de Varsovie ne peut se permettre d’échouer

Communiqué de presse du 21 novembre 2013

Les nuages ne cessent de s’amonceler sur la COP19 : après la prise en main de la conférence par les sponsors privés, la tenue d’une conférence charbon en parallèle de la COP, le limogeage du ministre de l’Environnement polonais alors même qu’il préside la conférence… celle-ci est surtout menacée par l’enlisement des négociations.

Dans un mouvement spectaculaire de protestation, les ONG viennent, de façon salutaire, de claquer la porte de la conférence pour tirer le signal d’alarme, à moins de 48 heures de la clôture de la conférence.

Les questions essentielles sur la table sont pourtant connues et balisées :

– le financement en direction des pays en voie de développement, pour lequel il est demandé aux pays industrialisés de tenir leurs engagements ;

– les réparations (« loss and damage ») pour les pays victimes des premiers désastres dus au dérèglement climatique : une urgence absolue pour tous les pays fragiles ;

– la feuille de route pour Paris 2015 permettant un accord ambitieux dans deux ans, qui implique un chemin de négociation impliquant tous les pays.

« Un accord est loin d’être inaccessible, pour autant que les pays les plus riches prennent enfin la mesure de leurs responsabilités. Un sursaut est nécessaire. On ne peut se permettre d’échouer à Varsovie. Nous le devons aux Philippins et toutes les victimes du dérèglement climatique. » a déclaré Denis Baupin, Vice-Président de l’Assemblée Nationale, présent à Varsovie dans la délégation nationale française.

Photo licence creative commons : Typhon Haiyan approche les Philippines le 7 novembre 2013 par la NASA