Publié le 11 septembre, 2007
0L’impérialisme nucléaire de Sarkozy
Cette campagne de propagande a son emblème : la libération des infirmières bulgares, torturées et détenues par le dictateur Khadafi, devenues monnaie d'échange du nucléaire. Autre pays des Droits de l'Homme sur lequel l'industrie nationale nucléocrate tente, pour l'instant en vain, de jeter son dévolu : la Chine.
Mais Nicolas Sarkozy ne s'arrête pas là : le voilà maintenant qui s'ingère dans la politique nationale de nos voisins et exhorte l'Allemagne de renoncer à la sortie du nucléaire décidée par le gouvernement SPD-Verts précédant et confirmée, certes sans enthousiasme, par la coalition CDU-SPD actuelle.
Chirac, au début de son premier mandat, avait déjà ridiculisé l'arrogance de la France en relançant les essais atomiques, avant de les stopper sous la pression internationale. Le gaullisme plonge visiblement sa continuité dans l'énergie atomique. Si les menaces que provoque la prolifération nucléaire n'étaient si inquiétantes, cette obstination prêterait presque à sourire tant le coq atomique planté sur ses ergots apparaît ridiculement prétentieux alors que son seul chantier en cours, celui de l'EPR en Finlande accumule retards, surcoûts et échecs.
Elle en dit surtout long sur le double discours de ceux qui tenteront dans quelques semaines de faire passer leur Grenelle pour une conversion écologique de la droite française.