Publié le 16 décembre, 2010
0Jeudi de l’écologie : un écolo au Quai d’Orsay ?
Jeudi de l’écologie 2012, 16 décembre prochain, à partir de 20h, en mairie du 2ème arrondissement, avec Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, Gus Massiah, ingénieur et économiste parmi les leaders de la mouvance altermondialiste, William Bourdon, avocat spécialisé dans la défense des Droits de l’Homme et des victimes des crimes contre l’humanité, en présence d’Eva Joly, députée européenne Europe Ecologie, présidente de la commission du développement.
Un écolo au Quai d’Orsay
La France bénéficiait jusqu’ici, avec 160 ambassades et 98 consulats, d’une des représentations les plus vastes de la planète. Deuxième réseau diplomatique au monde après celui des Etats-Unis, devant l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, le Japon et la Chine, notre pays s’appuie encore fortement sur sa gloire passée de grand empire colonial et de soi-disant « patrie des droits de l’homme » pour se rêver grande puissance qui fait encore entendre sa voix dans le concert des Nations. Or, en période de disette budgétaire, le Quai d’Orsay voit ses moyens alloués très fortement diminuer, en plus de l’abandon en rase campagne de la singularité de son positionnement : mutisme sur le cas Liu Xiabao et plus généralement sur les droits de l’homme en Chine, vente de technologies nucléaires à des dictateurs comme le colonel Khadafi, opacité totale en matière de grands contrats d’armement, alignement sur la politique étrangère américaine, continuation de la sinistre « Françafrique » malgré toutes les promesses du candidat Sarkozy en 2007, etc. : sous Nicolas Sarkozy, la politique étrangère française semble faire fi des droits de l’Homme au profit des droits de l’homme d’affaires. Tant et si bien qu’un auteur comme Nicolas Tenzer se permet d’écrire : « Nous n’avons pas de stratégie de projection de nos capacités sur le plan international parce que cela fait bien longtemps que nous n’avons plus de stratégie internationale tout court. »
Comment inverser cette lamentable tendance ? Qu’avons-nous à proposer en matière d’affaires étrangères ? Concrètement, que ferait demain « un écolo au Quai d’Orsay ? ».