Grenelle, le grand communicateur
La poursuite de la fuite en avant nucléaire, qui plus est au niveau international, est la plus préoccupante. Mais l’absence de mesures concernant les OGM, autres que « OGM pesticides » est tout aussi préoccupante. Quant à l’absence de réduction des vitesses de circulation automobile, du bridage des moteurs, d’un code de la rue, d’une politique « vélo » ou d’un moratoire sur les autoroutes, elles traduisent que le poids des lobbies routiers continue d’être plus lourd que celui des écologistes. Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls lobbies qui aient pesé : absence totale du transport aérien dans le discours et les mesures, faiblesse des mesures en matière de santé environnementale, sur les pesticides, la biodiversité, les incinérateurs, etc.
Le Grenelle de l’Environnement est donc loin d’être un aboutissement. Il s’agit juste d’une étape limitée, dont rien n’indique que les résultats concrets seront à la mesure de l’écho médiatique du processus. Les écologistes, associatifs et politiques, se sont beaucoup investis dans ce Grenelle. Et les quelques victoires obtenues sont indéniablement les nôtres. Il nous revient, dans les semaines et les mois à venir, de traduire ces avancées en actes, et surtout de poursuivre inlassablement le travail de mobilisation et de pression pour construire les étapes ultérieures.
Denis Baupin
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