Publié le 3 juillet, 2013
0Etude d’Airparif sur la qualité de l’air à Paris : il faut maintenant s’attaquer au parc automobile
Communiqué de presse du 3 juillet 2013
Airparif vient de rendre publique une étude sur l’évolution de la qualité de l’air à Paris entre 2002 et 2012. J’y vois une bonne et une mauvaise nouvelles.
La bonne nouvelle, c’est que cette étude atteste d’une amélioration de la qualité de l’air à Paris depuis dix ans. Mais elle confirme également que de 22 % à 97 % des parisiens sont toujours exposés à un air dont la qualité ne respecte pas les normes annuelles et que 2 à 4 millions d’habitants continuent chaque année en Ile de France à vivre dans un environnement toxique.
Heureusement que la municipalité parisienne a engagé dès 2001 une politique ambitieuse visant à réduire le trafic automobile et à développer les modes de transports alternatifs non polluants, politique qui a clairement porté ses fruits.
Pour autant, cette étude montre qu’agir uniquement à un niveau local ne saurait suffire pour lutter efficacement contre la pollution de l’air.
Il est urgent de prendre toutes les mesures nécessaires pour dé-diéséliser le parc automobile : cela suppose d’engager le rattrapage progressif de la fiscalité du diesel et de réorienter le système du bonus-malus en intégrant les émissions de particules fines. Il faut surtout réorienter la production automobile vers des véhicules sobres, et moins polluants. C’est tout l’objet du rapport dont j’ai la charge au sein de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques sur le véhicule écologique du 21e siècle dont l’objectif est d’explorer toutes les pistes d’amélioration: motorisation des véhicules, sobriété dans la consommation (taille, poids, vitesse, etc) réduction des impacts négatifs (pollution) réduction de l’encombrement, diversification des usages (voiture partagée, choix d’un véhicule en fonction des usages).
Denis Baupin
Vice-président de l’Assemblée Nationale