Publié le 25 avril, 2007
0Et l’environnement dans tout ça ?
Cela a obligé les Verts, et particulièrement notre candidate Dominique Voynet, à ramer pendant toute cette campagne pour expliquer qu’il ne suffisait pas de parler d’écologie (et de signer un pacte) pour en faire. Et que ceux-là mêmes qui s’étaient précipités à signer le pacte, quand un potentiel candidat était crédité de 12% des voix dans les sondages, n’auraient de cesse de brûler ce même pacte si l’écologie politique se retrouvait inférieure à 2% le 22 avril.
La transformation écologique, en effet, ne peut se contenter de signatures sans lendemains, d’engagements non tenus, d’artifices budgétaires et de demi-mesures. Bien placés pour mettre en œuvre ces transformations dans les villes, nous pouvons témoigner qu’il y a une grande différence entre parler d’écologie et faire de l’écologie : ça s’appelle la volonté politique.
Or, cette volonté politique est attendue de nos concitoyens. Comme le montre le sondage d’Agir pour l’Environnement,
- 90% des français souhaitent privilégier la réduction des déchets à la source et la collecte sélective, plutôt que l’incinération et la mise en décharge
- 68% des français sont d’accord pour réduire de 10 km/h la vitesse autorisée sur les autoroutes
- seuls 39% des français sont favorables à la construction de nouvelles centrales nucléaires
- 66% sont favorables à l’interdiction des OGM dans l’agriculture
Ces quatre questions sont clivantes. Elles impliquent des réponses claires de la part du futur ou de la future présidente de la République. C’est ainsi que Ségolène Royal pourra convaincre les électrices et électeurs qui ont voté pour Dominique Voynet, qu’elle constitue bien un « vote utile » de second tour.