Publié le 4 juin, 2015
0Denis Baupin interroge la ministre de la Santé sur la responsabilité des pics de pollution de l’air dans la surmortalité attribuée à la grippe
Communiqué de presse du 4 juin 2015
L’Institut de veille sanitaire (INVS) vient de publier un bilan qui pointe une épidémie de forte ampleur pendant l’hiver 2014-2015, ayant durement frappé les personnes âgées et ayant entraîné une surmortalité hivernale record de 18 300 décès en France. « Il s’agit de l’excès de mortalité le plus élevé depuis la mise en place du système d’évaluation de l’excès de décès hivernal en 2006. Or la période de surmortalité hivernale coïncide parfaitement avec les semaines qui ont suivi le pic de pollution de décembre 2014 », souligne Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale, dans une question écrite adressée ce jour à la Ministre de la santé.
On dénombre 42 000 morts « prématurées » dues à la pollution de l’air chaque année au niveau national selon l’OMS. L’étude européenne Aphekom menée dans 12 pays européens et 25 grandes villes a évalué à 6 mois de durée de vie de moins pour les parisiens et autres habitants de grandes agglomérations comme Lille et Strasbourg. La pollution de l’air et tout particulièrement les particules fines constituent on le sait un facteur aggravant pour les personnes souffrant de pathologies, notamment respiratoires
« Au regard de ce bilan catastrophique, lié notamment la forte diésélisation du parc automobile français, il serait pertinent d’évaluer plus précisément l’impact des pics de pollution lors d’épisodes de surmortalité, comme ce fut le cas pendant cet hiver, avec la grippe hivernale ou la canicule de 2003 (15.000 décès selon l’INSERM dont une part significative a été attribuée à la combinaison de la canicule et de la pollution), estime Denis Baupin, relayant ainsi la proposition de Serge Orru, ancien directeur du WWF et conseiller de la Maire de Paris dans sa tribune « 18.300 décès prématurés cet hiver. Microbes de la grippe et pollution: un cocktail mortel? »
Denis Baupin demande à la ministre « quelle évaluation a été faite pour le pic de cet hiver, ou à défaut s’il est dans l’intention du gouvernement de la mener, notamment en établissant la cartographie précise de ces épisodes de surmortalité, pour voir dans quelle mesure elle correspond ou non aux zones de plus forte densité urbaine affectées par la pollution ».
Texte de la question écrite
Denis Baupin alerte la ministre de la santé des affaires sociales, de la santé sur le bilan définitif de l’Institut de veille sanitaire (INVS) publié récemment qui pointe une épidémie de forte ampleur pendant l’hiver 2014-2015, ayant durement frappé les personnes âgées et ayant entraîné une surmortalité hivernale record de 18 300 décès en France. Il s’agit de l’excès de mortalité le plus élevé depuis la mise en place du système d’évaluation de l’excès de décès hivernal en 2006. Or la période de surmortalité hivernale coïncide parfaitement avec les semaines qui ont suivi le pic de pollution de décembre 2014. La pollution de l’air et tout particulièrement les particules fines constituent on le sait un facteur aggravant pour les personnes souffrant de pathologies, notamment respiratoires. On dénombre 42 000 morts « prématurées » par an au niveau national selon l’OMS, et selon l’étude européenne Aphekom menée dans 12 pays européens et 25 grandes villes, 6 mois de durée de vie de moins pour les parisiens et autres habitants de grandes agglomérations comme Lille et Strasbourg. Au regard de ce bilan catastrophique, lié notamment la forte diésélisation du parc automobile français, il serait pertinent d’évaluer plus précisément l’impact des pics de pollution lors d’épisodes de surmortalité, comme ce fut le cas pendant cet hiver, avec la grippe hivernale ou la canicule de 2003 (15.000 décès selon l’INSERM dont une part significative a été attribuée à la combinaison de la canicule et de la pollution). Denis Baupin demande à la ministre quelle évaluation a été faite pour le pic de cet hiver, ou à défaut s’il est dans l’intention du gouvernement de la mener, notamment en établissant la cartographie précise de ces épisodes de surmortalité, pour voir dans quelle mesure elle correspond ou non aux zones de plus forte densité urbaine affectées par la pollution.