Publié le 21 novembre, 2007
0Conférence de presse commune de Denis Baupin et Juan Carlos Lecompte, époux d’Ingrid Betancourt
Aujourd’hui, malgré les tentatives de médiation d’Hugo Chavez d’une part, et de la sénatrice Piedad Cordoba d’autre part, Ingrid et Clara Rojas, comme des centaines d’otages, continuent d’être détenues par la guérilla. Nous attendons avec impatience la preuve de vie promise à Hugo Chavez par le chef des FARC.
Ce que nous voulons dire aujourd’hui, c’est que si Ingrid est toujours détenue, après près de 6 ans de captivité, c’est que beaucoup de dirigeants, en Colombie, ne souhaitent pas qu’elle soit libérée, à commencer par le Président Uribe, historiquement lié aux paramilitaires.
Ce n’est pas un hasard si, chaque fois que des progrès sont faits vers la libération d’Ingrid, le Président Uribe met des bâtons dans les roues. Le dernier exemple en date est l’annonce par ce dernier d’une date limite, à la fin de l’année, pour la négociation entamée par le président Chavez.
Ingrid, parce qu’elle était candidate Verte, a osé tenir un langage de vérité, sans concessions : sur la corruption, sur la violence, sur la drogue, sur la protection de l’environnement, contre la spéculation, la destruction de la forêt amazonienne, l’utilisation massive par les Américains de défoliants dans la lutte contre la drogue, etc. Elle a osé dire que la Colombie est aujourd’hui gangrenée. Pendant la campagne, elle a pris des risques, notamment des risques pour sa personne, pour aller défendre ses convictions partout, même quand c’était dangereux. Elle a fait preuve d’un courage admirable, pour s’adresser à tous les Colombiens. Ses convictions, elle les a réaffirmée à de nombreuses reprises, surtout dans la dernière cassette qui a été rendue publique le 30 août 2003. Elle a aujourd’hui une très grande popularité en Colombie. Ce n’est pas étonnant que le Président Uribe fasse tout pour rendre difficile sa libération.
Les combats d’Ingrid sont les combats de tous les Verts, notamment de tous les Verts d’Amérique Latine, mais aussi évidemment les nôtres, Verts français.
Si nous nous mobilisons pour elle, ce n’est pas seulement parce qu’elle est injustement détenue, éloignée de sa famille, de son mari, de ses enfants, de sa sœur, de sa mère, c’est aussi parce que nous voulons qu’elle puisse poursuivre son combat, un combat qui nous fait honneur.
Il y a deux semaines, se tenait à Caracas, la première réunion de la coordination verte d’Amérique : Juan Carlos Lecompte y était présent.
Lors du Global Green, congrès des Verts mondiaux, à Sao Paulo, en mai 2008, nous espérons vivement qu’Ingrid pourra être l’invitée d’honneur.