Airbus : et si le problème était aussi ailleurs ?
Et si les problèmes d’Airbus, et la brutalité de l’affrontement qui l’oppose à Boeing, étaient aussi liés au fait que l’expansion irréfléchie et irresponsable du trafic aérien commençait à rencontrer ses limites ? Qu’il s’agisse du renchérissement inéluctable du coût du pétrole, qui menace à court terme l’existence même des « low cost », ou des émissions de gaz à effet de serre, auxquelles sa contribution ne cesse de croître (elle dépasse déjà 3% des émissions mondiales), les perspectives du transport aérien – en tous cas du transport aérien de masse – sont sombres.
Et si la crise d’Airbus était aussi l’occasion de poser ces questions ? Et donc de savoir s’il est pertinent de continuer d’investir des milliards dans la construction d’avions toujours plus gros, toujours plus puissants, toujours plus polluants. Poser ces questions impose évidemment d’intégrer leurs conséquences sociales. Mais, là encore, ne vaut-il pas mieux anticiper ? Et, tant qu’à utiliser des fonds publics, privilégier d’inéluctables reconversions industrielles et sociales, plutôt que la fuite en avant ?
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