Publié le 27 mars, 2008
0Accidentologie à Paris : Enfin la vérité des chiffres !
La seule exception est le Bd de Magenta : mais son inclusion dans les zones accidentogènes tient au fait que les chiffres cités incluent la période où se déroulaient les travaux (sur le boulevard et aux alentours de la gare du Nord), qui est malheureusement toujours une période accidentogène.
Par ailleurs, contrairement aux fantasmes véhiculés depuis des mois et instrumentalisés de toutes parts pendant la campagne électorale, ni les Bd St Marcel, Port Royal ou Montparnasse ne font partie des 20 sites les plus accidentogènes de la capitale. En mal de caméras, Mme de Panafieu aurait donc été plus inspirée de traverser les Champs Elysées que le bd St Marcel pour montrer à quel point la voirie était « méchante ».
Démonstration est donc faite de la pertinence de la politique menée depuis 2001 qui a été efficace en matière de réduction des accidents et de la mortalité. On peut même s’autoriser à penser que si nous avions pu agir sur l'ensemble du territoire parisien, le bilan serait plus positif encore.
Car cette enquête met en évidence que la quasi totalité des sites accidentogènes sont des sites restés de la compétence de la Préfecture de Police : n'est ce pas l'occasion de s'interroger, d'une part, sur l'archaïsme de la répartition des pouvoirs entre la Ville et la Préfecture de Police (qui empêche la municipalité d’agir pour protéger nos concitoyens), et d'autre part sur les conséquences de la primauté donnée par la Préfecture de Police au tout-automobile aux dépens de la sécurité routière ?
Denis Baupin