Publié le 17 janvier, 2011
02011, année du sursaut ?
Chers amis,
Avec quelques semaines de retard, je voudrais à mon tour sacrifier au message annuel de vœux pour l’année 2011.
On ne peut pas se le cacher, d’un point de vue écologique le bilan de 2010 est dramatique. L’année a été marquée par de nombreuses catastrophes climatiques et les températures les plus élevées que l’humanité ait jamais connu sur Terre. La 16e Conférence des Parties sur le changement climatique a Cancún s’est achevée sur un micro accord a minima, qui sauve les apparences et renoue le dialogue, mais qui est très loin de répondre aux enjeux de la menace la plus grave à laquelle l’humanité ait jamais été confrontée. De même, le sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui s’est tenu à New York a mis en évidence l’incapacité des Etats à tenir les engagements pris pour éradiquer la pauvreté et assurer santé et éducation pour tous. Quant à la crise économique, qui n’est qu’un des symptômes de la crise profonde de notre modèle de développement, elle met surtout en évidence que pendant qu’une grande majorité de la population mondiale souffre et s’appauvrit, une forte minorité continue de surfer sur l’argent roi, n’hésitant pas dorénavant à spéculer sur la chute d’Etats – et donc la ruine des populations concernées – qui les ont si généreusement sauvé de la banqueroute deux ans plus tôt. Et on ne peut que regarder avec effroi avec quelle rapidité ces tensions multiples génèrent replis nationaux et identitaires, relayés par des politiques démagogues qui, comme en France, y compris au plus haut de l’Etat, n’hésitent pas à faire appel à la face la plus sombre des instincts grégaires pour désigner l’étranger, le Rom, le sans-papier à la vindicte populaire.
Nous entamons maintenant l’année 2011. Et je voudrais espérer qu’elle soit placée sous le signe du sursaut. Le destin de nos civilisations est entre les mains des décideurs politiques. Tout a déjà été dit sur l’ampleur de la crise, sur les réponses à y apporter pour réduire notre empreinte écologique, changer de modèle de développement, passer un nouveau pacte entre les peuples du monde. Le succès, chacun dans leurs registres, des livres de Tim Jackson, Edgar Morin, Patrick Viveret, Stéphane Hessel, tracent les pistes pour une nouvelle voie salvatrice. Encore faut-il que ceux qui sont aux manettes osent s’en saisir. C’est notre responsabilité, à nous les politiques. Nous ne pouvons pas attendre que le changement nous soit imposé brutalement par l’augmentation inévitable du prix du pétrole et des matières premières. Nous devons agir maintenant !
Cette année encore, je m’engage avec enthousiasme et persévérance à poser les pierres de cette mutation écologique sur Paris : poursuite de la rénovation thermique des écoles, création d’une société d’économie mixte spécialisée pour le développement des énergies renouvelables, augmentation du bio dans les cantines, lutte contre la précarité énergétique par la rénovation thermique des logements sociaux, création définitive de l’Agence Parisienne du Climat…
Au niveau national, avec Europe Ecologie Les Verts, je suis engagé, dans la préparation des échéances de 2012, à la construction d’un projet emblématique de nos propositions pour inverser le cours des choses, et qui a vocation à être porté par un ou une candidate emblématique de l’avenir de l’écologie politique. Et je compte bien apporter ma propre contribution à l’esquisse de cette voie nouvelle, à un sursaut du politique comme porteur d’une vision, vers une société plus sobre, plus robuste, plus solidaire, en un mot plus civilisée et plus humaine.
Je vous souhaite à toutes et à tous une merveilleuse année 2011, pleine de projets et d’écologie !