Publié le 9 janvier, 2007
02007, année du dérèglement climatique ? Ce n’est pas une fatalité !
Faire gagner la gauche, oui, mais pour faire quoi ? Jamais la prise de conscience de la crise écologique et climatique qui nous menace n’aura été aussi forte. Pas un média qui ne l’évoque, et, journal après journal, montre dorénavant des images très concrètes démontrant qu’on ne parle plus d’un phénomène de demain, mais d’une actualité de plus en plus… brûlante. Les « lanceurs d’alerte », Nicolas Hulot, Yann Arthus Bertrand ou Al Gore, ont joué un rôle majeur dans cette médiatisation. Ils ont permis de mettre au cœur du débat les questions sur lesquels, trop longtemps seuls et peu entendus, nous tirions la sonnette depuis de nombreuses années.
Tous les candidats y vont maintenant de leur discours, tous se disent sensibilisés. Même Chirac en a parlé dans ses vœux… Ce type a tellement de bonnes idées qu’il faudrait qu’il devienne un jour Président de la République pour les mettre en œuvre.
Mais nous sommes bien placés pour savoir qu’il ne suffit pas d’ajouter la crise écologique à la 10ème page de son programme pour changer la donne, à la 125ème mesure. On n’inversera le cours des choses, que si la lutte contre le dérèglement climatique devient la priorité n°1, que si elle passe en haut de la liste, et si, en conséquence, toutes les autres politiques sont réexaminées au travers de ce prisme. On en est malheureusement très loin de la part de tous les candidats.
Au moment où les météorologistes britanniques annoncent que 2007 pourrait être l’année la plus chaude de tous les temps, au moment où s’annonce un rapport du GIEC plus inquiétant encore que les précédents, il ne faudra pas faire dans la demi-mesure en 2007. Comme le disait récemment Dominique Dron, ancienne présidente de la Mission Interministérielle sur l’Effet de Serre (MIES) tout se jouera dans les 10 ans qui viennent. Après, il sera trop tard.
La campagne présidentielle est là pour nous permettre de dire à nos concitoyens que le dérèglement climatique n’est pas une fatalité. Ils doivent utiliser leur bulletin de vote pour signifier clairement que c’est pour eux une préoccupation majeure (ils sont 49% d’après un sondage du Parisien !). Et s’ils veulent que leur message soit compris, qu’il n’y ait aucun ambiguïté, il leur faut choisir le bulletin de vote qui exprimera le plus clairement ce message : le bulletin de vote Vert.