Publié le 18 janvier, 2012
0Message de soutien envoyé pour la « Global Conférence for a nuclear power free world »
Les 14 et 15 janvier dernier, à Yokohama (Japon) s’est déroulée la « Global Conférence for a nuclear power free world » qui fut sans doute la plus grande conférence anti-nucléaire de l’histoire (11.500 personnes sur deux jours, 500 journalistes accrédités) voici le message de soutien envoyé par Denis Baupin :
» I went to Fukushima in October 2011. I saw the horror, despair, but also the inability to manage the post nuclear disaster. And if we are not able to manage the “post”, then we must avoid creating the conditions that can lead to it.
This has reinforced our belief that the nuclear risk is a risk that humanity has no right to run, has no right to bequeath to future generations. It is even more irresponsible to take such a risk that alternatives exist (energy efficiency and renewables) to do without nuclear power.
I’m elected in a country that boasts of having the highest rate of nuclear power in the world. In doing so it poses not only to its own people and its neighbors foolish risks. Our leaders insist on this path in the name of a supposed French superiority in the control of the atom. They do not hesitate to lie about their risk management (as did the Japanese leaders, and all nucleocrats in the world) and the so-called low cost of nuclear power. By persisting in this way, they prevent France to take the turn key industrial and energy of the new century in which many are now engaged in the world. We are determined to interfere with this obstinacy, and to engage France in the nuclear phase-out. Your conference is for us a major signal: anywhere in the world of citizens, leaders, organizations of all types are determined, like us, to end this madness. »
Traduction française :
» Je suis allé à Fukushima en Octobre 2011. J’ai vu l’horreur, le désespoir, mais aussi l’incapacité à gérer l’après catastrophe nucléaire. Et si nous ne sommes pas en mesure de gérer «l’après», alors nous devons éviter de créer les conditions qui peuvent y conduire.
Cela a renforcé notre conviction que le risque nucléaire est un risque que l’humanité n’a pas le droit de courir, n’a pas le droit de léguer aux générations futures. Il est encore plus irresponsable de prendre un tel risque qu’il existe des alternatives (efficacité énergétique et énergies renouvelables) à faire sans l’énergie nucléaire.
Je suis élu dans un pays qui se vante d’avoir le plus haut taux d’énergie nucléaire dans le monde. Ce faisant, il pose non seulement pour son propre peuple et ses voisins des risques insensés. Nos dirigeants insistent sur cette voie au nom d’une prétendue supériorité française dans le contrôle de l’atome. Ils n’hésitent pas à mentir sur leur gestion des risques (comme l’ont fait les dirigeants japonais, et tous les nucléocrates du monde) et le coût soi-disant faible de la puissance nucléaire. En persistant dans cette voie, ils empêchent la France de prendre le virage industriel et énergétique majeur de ce début de siècle sur lequel beaucoup de pays sont maintenant engagés dans le monde. Nous sommes déterminés à faire obstacle à cet entêtement, et à engager la France dans la sortie progressive du nucléaire. Votre conférence est pour nous un signal majeur: partout dans le monde des citoyens, des dirigeants, des organisations de tous types sont déterminés, comme nous, à mettre fin à cette folie. »