Publié le 22 mars, 2010
0A Paris, la victoire « spectaculaire » de la gauche emmenée par Anne Hidalgo
Par Philomène BOUILLON et Jean-Claude PIERRETTE
PARIS, 22 mars 2010 (AFP) –
La gauche (PS, Europe Ecologie, Front de Gauche), emmenée par la socialiste Anne Hidalgo, a remporté une victoire « spectaculaire » dimanche soir à Paris pour le second tour des régionales, avec un score frôlant les 58% (57,95%) contre 42,05% pour l’UMP.
« On n’avait jamais encore fait un tel score dans Paris, sauf aux municipales où il avait atteint 57,7%, quasiment le même chiffre. S’il y a six mois, on m’avait dit qu’on atteindrait ce chiffre, je ne l’aurais pas cru! », s’est félicitée Anne Hidalgo, depuis l’Hôtel de Ville.
Au second tour des régionales en 2004, le PS à Paris avait atteint 50,4%, soit quasiment 8 points de moins.
L’élue du XVe arrondissement et première adjointe du maire Bertrand Delanoë, s’est aussi réjouie d' »avoir su montrer le lien entre la région et la ville » dans cette élection, « qui a porté ses fruits.
La gauche a même dépassé la droite dans deux bastions traditionnellement ancrés à droite: le Ier, où elle coiffe au poteau l’UMP de deux voix, et dans le Ve où elle obtient 58,01% face à 41,99% pour l’UMP.
A ses côtés, le maire socialiste Bertrand Delanoë a rappelé que près de « 58%, c’est historique, je trouve cela même un peu insolent puisque moi-même aux municipales j’avais fait 57,7%! ».
Ce résultat, selon lui, sonne comme « une sanction très nette de la politique du gouvernement » et comme un message au président de la République qui ne doit « pas mépriser les élus locaux et les collectivités locales, la condescendance n’est pas bonne conseillère ».
La liste menée par la championne de karaté et secrétaire d’Etat à l’Ecologie Chantal Jouanno (UMP) qui obtient pour Paris un total de 42,05% des voix, a dépassé la gauche dans 6 arrondissements (VIe, VIIe, VIIIe, XVe, XVIe, XVIIe).
Le président du groupe UMP au conseil de Paris, Jean-François Lamour, a lui « entendu le message » et estimé que l’UMP « subit les conséquences de la crise », tout en estimant que le pays a besoin de réformes. Il a appelé à « mieux les mener et de façon plus pédagogique ».
Denis Baupin, adjoint Verts, chargé de l’environnement, qui avait été au plus près des négociations entre Europe Ecologie et le PS avant le second tour, a souligné « un score inhabituel en IDF et à Paris dans cette période de crise » où « les électeurs ont choisi de voter pour une liste de gauche et pour les écologistes ».
« Il ne faudra pas décevoir », a-t-il souligné.
Denis Baupin a cité « l’+écologisation+ de Paris à venir, grâce au résultat des régionales qui aidera la gauche à accentuer ses efforts pour les transports collectifs, le bio dans les cantines, les énergies renouvelables, etc. ».