Les pertes de chaleur détectées à l’infrarouge

Afin de sensibiliser les Parisiens et de cibler les travaux de rénovation, la Ville de Paris a lancé une campagne de thermographie de 500 façades de bâtiments, dont les premiers résultats seront présentés ce week-end dans le cadre des Journées parisiennes du climat*, sous forme de photographies étonnantes.

Réalisés en partie l’hiver dernier, lorsque la température était inférieure à 5 0 C, à l’aide d’une caméra à infrarouge, ces clichés permettent de voir les déperditions thermiques des murs, des vitrages ou des conduites.

Pour connaître le degré de gaspillage, suivez les couleurs : le rouge indique que la chaleur s’évade, alors que le bleu montre une bonne isolation. Un outil précieux, à l’heure où les banquises fondent.

500 immeubles passés au crible

« La consommation énergétique des 100 000 immeubles parisiens équivaut à la production de quatre centrales nucléaires, rappelle Denis Baupin, adjoint (Verts) de Bertrand Delanoë chargé du développement durable. Ce qui représente un énorme gisement d’économies d’énergie. » Les 500 immeubles passés à l’infrarouge sont d’époques et de fabrications différentes. Les plus énergivores ? Les habitations bon marché (HBM) en brique rouge bâties entre les deux guerres mondiales, et surtout « les tours de logement des Trente ‘Glorieuses, place des Fêtes ou aux Olympiades, qui sont très mal isolées », selon Denis Baupin, qui précise toutefois que « ces photographies ne remplacent pas un diagnostic thermique» complet.

Courant 2010, chaque Parisien pourra retrouver son immeuble – ou son équivalent – sur un site Internet et savoir quels travaux entreprendre pour moins perdre d’énergie. « Les travaux d’isolation sont des actes écologiques qui permettent également de réaliser des économies financières, poursuit Denis Baupin. D’autant que, grâce aux différentes aides, on estime qu’ils sont rentabilisés au bout de sept à dix ans. »

* Journées parisiennes du climat et de l’énergie, expositions, animations, ateliers … Ouvert au grand public samedi et dimanche. Grande nef du palais Brongniart, place de la Bourse, Ile. M 0 Bourse. Entrée libre.

Julien Solonel