Publié le 10 septembre, 2009
0Une taxe carbone pas à la hauteur de l’enjeu
Taxe carbone : réactions politiques aux annonces de Nicolas Sarkozy
PARIS, 10 sept 2009 (AFP) – Voici des réactions politiques aux annonces de Nicolas Sarkozy sur la taxe carbone :
– Gérard Larcher, président UMP du Sénat : « Le système choisi est équitable, progressif, il prend en compte le mode de vie des urbains et des ruraux » et « se fixe un objectif européen ». « En proposant une fiscalité désormais basée non seulement sur le capital et le travail mais aussi sur la pollution, le chef de l’Etat démontre sa profonde volonté d’accompagner les Français dans leurs changements de comportements ». (communiqué)
– Frédéric Nihous, président de CPNT, accueille avec « satisfaction » la « prise en compte par le pouvoir exécutif de ses revendications pour la taxe carbone en prévoyant un dispositif compensatoire, certes à définir, pour les ruraux ». « Les ruraux doivent bénéficier d’une discrimination positive et d’un système écologique incitatif et compensatoire et non être les boucs émissaires de la désertification rurale alors qu’ils en sont les victimes ». (communiqué)
– Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, dénonce une « taxe poudre aux yeux écologique ». « Le gouvernement s’est mis dans le piège d’une usine à gaz inextricable : soit il étrangle les ménages, notamment les plus modestes, avec une fiscalité trop lourde, soit il redistribue l’intégralité des sommes prélevées, mais sans aucune efficacité écologique ». (communiqué)
– Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) : « Avec Sarkozy, l’écologie est devenue une nouvelle méthode pour tondre la population aujourd’hui en lui promettant des pâquerettes pour demain. On est loin de sortir du modèle productiviste avec de telles méthodes ». « L’essentiel de cette taxe frappera les ménages dont les dépenses en transport individuel et en mode de chauffage sont des dépenses contraintes sans alternative ». (communiqué)
– Yannick Jadot, eurodéputé Europe-Ecologie, déplore un « rendez-vous raté entre Nicolas Sarkozy et l’écologie ». « Beaucoup de grands mots, de prétention à l’histoire et quelques vrais mensonges ou approximations ». « Prisonnier de son soutien inconditionnel au nucléaire, malgré ses dégâts écologiques et sociaux et son coût économique énorme, le président a pris le risque de casser la cohérence d’une taxe carbone déjà minimaliste ». (communiqué)
– Denis Baupin, adjoint Verts au maire de Paris : « Le problème, c’est que le Dr Sarkozy a fait un diagnostic juste mais que le traitement qu’il propose n’est absolument pas à la hauteur », c’est comme de soigner « une maladie grave avec de l’aspirine ». (déclaration à l’AFP)