Pour un CIO meilleur

L'affaire du badge porté par les sportifs français lors du passage de la flamme confirme, si besoin en était, que ce qu'on nous annonçait comme l'importation des valeurs de l'olympisme en Chine, se révèle être l'importation des méthodes liberticides du régime chinois au sein du CIO.

De pantalonnades en régressions, le CIO perd chaque jour un peu plus de sa crédibilité.

On avait bien noté, au lendemain du passage de la flamme à Paris, le double discours de M. Sérandour. D'un coté il n'avait pas de mots assez durs pour les défenseurs pacifiques des Droits de l'Homme qui auraient entravé un "droit fondamental des sportifs" (sic) ; sans doute le droit fondamental de courir avec une flamme dévalorisée, entouré de nervis chinois, et accompagné de compagnies de CRS ! De l'autre, il n'avait pas un mot pour critiquer ces mêmes nervis qui furent les seuls à se permettre d'éteindre le symbole olympique… y compris dans les mains et sous le regard médusé d'un David Douillet qui avait eu le tort de dire que des sportifs pouvaient se préoccuper d'un monde meilleur !

Certains ont plaidé le rejet de ce badge sous le prétexte que nous ne serions pas en situation de "donner des leçons". Ils n'ont peut être pas tort. Finalement, le bon slogan pour le badge devrait peut être se contenter de revendiquer "pour un CIO meilleur" !

Denis Baupin