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Publié le 7 février, 2008

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Périphérique : combien de temps encore va-t-on attendre pour agir ?

La Région Ile-de-France et la Ville de Paris viennent de rendre publique une étude mesurant la pollution de l'air occasionnée par le périphérique, dans l'air ambiant comme à l'intérieur des immeubles. Après les études précédentes, notamment celle de la Porte de Bagnolet, cette étude vient confirmer que l'air respiré est toxique. Cela concerne non seulement les habitants mais aussi les enfants des écoles, les résidents des maisons de retraite, malades des hôpitaux, sportifs, étudiants de la Cité Universitaire dans une zone de 200 m autour du périphérique. Les résidents proches du périphérique subissent ainsi la triple peine : des revenus insuffisants pour habiter ailleurs, la pollution de l'air et le bruit insupportable.

Le fait que l'étude ait été effectuée dans des immeubles de Gentilly vient d'ailleurs démontrer que les nuisances subies ne concernent pas que les Parisiens mais aussi de nombreux habitants des communes limitrophes, et d'ailleurs les centaines de milliers de riverains de nombreuses infrastructures autoroutières eux aussi pénalisés.

Cette étude ne peut que nous renforcer à interroger l'Etat, responsable de cette infrastructure, et simultanément signataire de nombreux engagements en matière environnementale, mais qui reste totalement inactif face à cet empoisonnement.

Pour notre part, nous continuons d'estimer que la campagne des élections municipales doit permettre de mettre ce débat sur la place publique et nous continuons à porter des propositions qui permettrait de réduire significativement les nuisances :

  • réduction de la vitesse sur le périphérique, notamment à certaines heures et sur certains tronçons, afin de réduire la pollution, le bruit et la congestion
  • création d'une file réservée à des lignes de bus express, aux taxis, aux véhicules propres et au covoiturage afin de réduire la pollution produite par personne transportée
  • organisation d'une politique d'acheminement des marchandises par le rail et la voie fluviale afin de réduire le nombre de camions transitant par le cœur de l'agglomération
  • taxation des poids lourds sur le périphérique et les autoroutes franciliennes afin de les inciter à éviter le cœur de l'agglomération (voire interdiction des camions en transit international sur le périphérique)
  • péage pour les véhicules les plus lourds et les plus polluants sur le périph et les autoroutes franciliennes afin de réduire le nombre de véhicules polluants
  • transformation à terme du périphérique en boulevard urbain, une fois la rocade de métro construite

Rappelons ici que les solutions de « couverture du périphérique », si elles permettent de diminuer de façon extrêmement importante le bruit et de rompre la fracture territoriale, ne diminuent en aucune façon la pollution émise. En outre ces couvertures ne sont plus aujourd'hui possibles que sur quelques secteurs clairement identifiés.

La couverture intégrale du périphérique telle que proposée par certains candidats, outre qu'elle ne diminuerait pas la pollution, est totalement impossible donc une promesse démagogique.

Denis Baupin

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