Communiqué D. Baupin – Pics de pollution : sortir de l’inaction
Plusieurs jours de suite, Paris et la Région Ile-de-France auront subi des niveaux extrêmement élevés de pollution aux particules fines, polluant considéré comme très probablement cancérigène par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Ainsi, pour la première fois, le niveau d’alerte a été dépassé avec un pic de concentration à 182 microgrammes/ m3 le 11 janvier et des niveaux de 116 et 98 microgrammes / m3 ont été atteints les 1er et 10 janvier dernier.
Face à ces niveaux de pollution très préoccupants, les pouvoirs publics sont restés inactifs ou presque. Ils se sont contentés de vagues invitations aux automobilistes, et surtout de recommandations contraignantes et alarmantes pour les victimes potentielles (jeunes enfants, personnes âgées, malades respiratoires) invités à « privilégier des activités calmes ou d’intérieur ».
Chacun sait depuis longtemps que les invitations aux automobilistes à réduire la vitesse sont réputées inefficaces. Je souhaite donc que la Préfecture rende publiques les mesures de vitesse moyenne de circulation chaque fois que, ces dernières années, de telles invitations ont été faites, et que ces mesures soient comparées aux vitesses moyennes hors invitation, afin que chacun puisse mesurer leur efficacité.
Mais il est surtout plus que temps de sortir de l’inaction. Je souhaite donc que l’Etat révise ses procédures de déclenchement des mesures de restriction des sources de pollution afin de rendre beaucoup plus opérantes des mesures réellement utiles, telles que la diminution obligatoire de la vitesse de circulation, de la circulation alternée, de l’interdiction de la circulation de transit des poids lourds ou de l’arrêt des installations industrielles émettrices de particules.
Denis Baupin, maire adjoint de Paris chargé du développement durable, de l’environnement et du plan climat
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