2ème réacteur EPR : la fuite en avant nucléaire

Qu’on ne nous refasse pas le coup de « l’indépendance énergétique » !

Annoncer le lancement de la construction d’un deuxième réacteur nucléaire EPR, au moment même où la France prend la tête de l’Union Européenne confirme le cynisme et le manque total de scrupules du Président de la République.
Suite à l’augmentation inéluctable du prix des énergies fossiles, la question énergétique revient aujourd’hui au cœur des décisions politiques : tant mieux. Mais pas pour faire n’importe quoi ! Déjà, il y a 40 ans, on racontait la fable selon laquelle le nucléaire allait rendre la France énergétiquement indépendante. On voit ce qu’il en est advenu aujourd’hui : la facture pétrolière annuelle tend vers les 50 milliards d’euros ! Pour la simple raison que l’énergie atomique est incapable de couvrir les principales utilisations du pétrole.
Lancer une deuxième EPR constitue donc tout au plus un nuage de fumée, qui ne résoudra en rien les problèmes réels de l’économie française. Au contraire, outre que cette fuite en avant dans une technologie extrêmement dangereuse sur des milliers d’années prend en otage les générations futures, les 6 milliards d’euros de fonds publics nécessaires à la construction de ces 2 EPR seraient bien mieux utilisés à mettre en œuvre de réelles solutions qui permettraient à la fois de :

-réduire notre dépendance au pétrole

-diminuer la facture des ménages

– protéger notre environnement

Il suffit pour cela de poursuivre dans la voie engagée par l’Union Européenne : réduire les émissions de gaz à effet de serre, développer les énergies renouvelables, l’isolation thermique, les transports collectifs, etc.
La bonne nouvelle, c’est que les caisses ne sont pas si vides que cela ! Si on est capable de mobiliser 6 milliards d’euros pour de mauvais projets, profitons en pour les attribuer à des projets qui porteront la France vers l’avenir (la sobriété énergétique) et non vers le passé (le gaspillage et l’insécurité).