Publié le 10 octobre, 2013
1Retraite – Rejet de l’amendement « Grand Central » : Double peine pour les Travailleurs du nucléaire
Communiqué de presse du 10 octobre 2013
A l’occasion de l’examen de la loi sur les retraites, l’amendement que j’avais déposé pour prendre en compte la pénibilité spécifique des travailleurs du nucléaire a hélas été rejeté.
Cet amendement visait à intégrer l’exposition à la radioactivité pour les travailleurs du nucléaire dans la liste des « facteurs de risques professionnels », risques qui seront pris en compte dans le dispositif «pénibilité » dans le cadre du calcul de la retraite.
Cet amendement présenté au nom du groupe Ecologiste visait à remédier à une discrimination dont sont victimes les travailleurs du nucléaire, mis à l’écart d’une disposition valable pour toutes les expositions professionnelles à des cancérogènes. Pourtant, toutes les données épidémiologiques montrent que l’exposition aux rayonnements ionisants, tout en respectant les limites des normes professionnelles, présente des risques de cancers et de leucémies supérieurs à ceux que représente l’exposition aux autres substances cancérogènes.
Et c’est bien parce que le risque existe que l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) est chargé d’une surveillance bien spécifique de tous les travailleurs exposés à l’exposition aux rayonnements ionisants.
Il était donc on ne peut plus logique de demander que l’exposition aux rayonnements ionisants mais également le stress induit par le risque nucléaire – bien mis en évidence par le film « Grand Central » – , notamment pour les sous-traitants , figure bien in fine dans la liste des facteurs de risques professionnels au titre de l’environnement physique agressif dans le décret du 30 mars 2011, au même titre que le bruit, les agents chimiques dangereux ou encore les températures extrêmes . D’ailleurs, lors des discussions engagées avec les partenaires sociaux pour déterminer cette liste de risques, l’exposition aux rayonnements ionisants était prévue dans le projet de décret de 2011 mais avait été retiré in extrémis par le gouvernement de l’époque.
Pour les travailleurs du nucléaire, particulièrement les sous-traitants, c’est bien la double peine qui reste en vigueur : la radioactivité et le stress, mais pas la reconnaissance de la pénibilité induite.
Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale
je crois (et j’espère) que ce n’est pas un sujet clos.
Voici un petit dossier sous forme de courts articles :
http://2ccr.unblog.fr/category/retraites/