Publié le 23 avril, 2013
0Question au Ministre de la Ville sur l’avenir des quartiers Kellerman, Paul Bourget et Porte de Vanves
Au mois de juin prochain, le ministre de la ville annoncera la nouvelle géographie prioritaire dans le cadre de la mise en place des nouveaux contrats de ville. Dans cette perspective, lors de la séance du 23 avril, Denis Baupin a interpellé le ministre chargé de la ville sur l’avenir de la politique de la Ville dans les quartiers Kellermann, Paul Bourget et Porte de Vanves/Raymond Losserand dans les 13e et 14e arrondissement de Paris.
Les indicateurs socio-économiques de ces quartiers, aggravés par les effets de la crise, dénotent de leur importante fragilité. Aussi Denis Baupin a t’il interrogé le ministre sur les critères qui vont déterminer la future géographie prioritaire. Il a par ailleurs exprimé son inquiétude quant à la fragilisation du soutien financier de l’Etat aux structures locales et aux associations.
« Monsieur le Ministre,
Ma question porte sur l’avenir du dispositif de la politique de la ville dans les quartiers Kellerman, Paul Bourget et Porte de Vanves/Raymond Losserand dans les 13e et 14e arrondissements de Paris.
Au cours des dix dernières années, de nombreuses opérations ont été menées dans ces quartiers, notamment dans le cadre des Grands Projets de Renouvellement Urbain ou encore avec la réalisation du Tramway, projets qui ont permis une nette amélioration du cadre de vie des habitants.
Le dispositif politique de la ville a par ailleurs permis la réalisation d’actions de proximité dans les domaines de la solidarité, de l’éducation, de l’emploi ou encore de la santé.
Pourtant, malgré une intervention publique importante, ces quartiers ont souffert plus durement qu’ailleurs des effets de la crise. Les indicateurs-socio économiques sont inquiétants et confirment la grande fragilité des populations qui y vivent. Et, c’est quotidiennement que je constate une augmentation de la précarité.
Dans ce contexte difficile, il existe tout de même un signe d’espoir : c’est le développement d’un tissu associatif, d’animation, de lien social, qui préserve la vitalité de notre territoire.
Monsieur le Ministre, vous annoncerez prochainement la nouvelle géographie prioritaire. Si les critères de bas revenus, du taux de chômage retenus pour définir les quartiers prioritaires me semblent pertinents, je crois qu’ils ne peuvent suffire à décrire la diversité des situations vécues dans nos quartiers.
Aussi, pouvez-vous me confirmer que les critères du taux de famille monoparentale, de la densité des quartiers, du taux d’échec scolaire, de la précarité au sein de l’espace public ou encore du nombre de demandeurs de logement social, seront bien pris en compte dans la définition des périmètres des quartiers prioritaires ?
Si la Capitale a la réputation de concentrer les richesses, elle fait aussi face à ces problématiques très spécifiques, auxquelles elle ne peut seule apporter des réponses.
Je tiens aussi à vous exprimer mon inquiétude quant à la fragilisation du soutien apporté aux initiatives de proximité et notamment à la pérennisation des dispositifs des postes d’adultes relais. Qu’en sera-t-il demain de l’engagement de l’Etat au coté des collectivités locales pour permettre de maintenir l’action des acteurs locaux et des associations, une action qui reste peu connue et qui est pourtant essentielle ? Quelles garanties pouvez-vous apporter quant au maintien des crédits de l’Etat dans ces quartiers ?
Je vous remercie. »