Publié le 13 novembre, 2012
0Les mesures d’urgence pour les énergies renouvelables, c’est maintenant !
Lors de la conférence environnementale, le gouvernement a fait du développement des énergies renouvelables un objectif majeur, et s’est engagé à prendre des mesures d’urgence pour les filières solaire et éolienne. Il est plus que temps de passer aux actes.
La filière éolienne reste dans une forte incertitude. Non seulement le carcan administratif que devait lever partiellement la proposition de loi Brottes continue de peser sur la filière tant que cette loi n’est pas adoptée, mais, plus urgemment encore, un contentieux européen risque d’annuler les tarifs d’achat de l’électricité produite par l’éolien. Cette menace pèse comme une épée de Damoclès sur l’ensemble de la filière et bloque les projets en cours. Aucun banquier ne se risque en effet à investir. Il y a donc en ce moment beaucoup de projets gelés, qu’il serait simple de débloquer.
Denis Baupin, Vice-Président de l’Assemblée Nationale, demande donc au gouvernement « que les mesures juridiques annoncées à plusieurs reprises par la ministre de l’Ecologie soient prises rapidement pour sécuriser la filière éolienne. Près de 10 000 emplois sont aujourd’hui menacés ».
La filière solaire photovoltaïque pourrait, elle, enfin connaître une donne plus favorable. Ce matin-même étaient examinés par le Conseil Supérieur de l’Énergie (CSE) deux projets d’arrêtés. Le premier vise à une hausse généralisée des tarifs d’achat, le second à un bonus supplémentaire pour les installations utilisant des composants européens. Le CSE a amélioré les projets d’arrêtés, en adoptant plusieurs amendements présentés par les professionnels et les associations environnementales, et qui ont été soutenu par Denis Baupin, membre du CSE. Ainsi, la dégressivité annuelle des tarifs d’achat ne pourra plus excéder 10% et une baisse du tarif des installations au sol, un temps envisagée, a été repoussée.
Pour Denis Baupin, « le gouvernement doit prendre au plus vite ces arrêtés ministériels amendés, qui donneront un bol d’air à la filière solaire. La France a pris un énorme retard sur ses voisins qu’il est plus que temps de rattraper. Il y a là un potentiel de dizaines de milliers d’emplois à portée de main. La transition énergétique made in France c’est bon pour l’environnement, pour l’emploi et pour le développement local ! »