Publié le 4 avril, 2013
0Denis Baupin interpelle le gouvernement sur l’indisponibilité croissante des réacteurs nucléaires liée aux vieillissement et à la vétusté des installations
Communiqué de Presse du 4 avril 2013 :
218. C’est le nombre d’arrêts fortuits de réacteurs nucléaires qui se sont produits entre le 1er janvier et le 2 avril 2013 (contre 134 sur toute l’année 2012). Dans une question écrite adressée ce jour à la ministre de l’écologie, Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale, s’interroge sur « l’indisponibilité croissante des réacteurs nucléaires, liée aux incidents à répétition dus au vieillissement et à la vétusté des installations nucléaires de base. Il souhaite « attirer l’attention du gouvernement sur cette dégradation continue de la sûreté, savoir quelles en sont les causes, quelles sont les responsabilités des instances de contrôle internes et externes, des recours à la sous-traitance et du vieillissement des installations ».
« Pour l’année 2012, rappelle-t-il, le taux de disponibilité des centrales françaises a été de 81%, contre un objectif affiché de 85%, ce qui représente une production inférieure de 3.8% aux prévisions. Ce taux d’indisponibilité est le reflet de la multiplication d’incidents, tout au long de l’année 2012, survenant sur un parc vieillissant. Pour mémoire : incident à Penly du 4 avril 2012, dû à une fuite sur une pompe primaire rendant indisponible le réacteur n° 2 durant plusieurs mois ; arrêts intempestifs de la centrale de Saint-Laurent des Eaux le 5 avril 2012 suite à un défaut d’isolement des capteurs ; multiples incidents sur le réacteur n°1 de la centrale de Flamanville en novembre et décembre 2012 suite à un fonctionnement erratique des vannes vapeur ; incident à Belleville sur Loire en janvier 2013 suite à un départ de feu dans le local contenant les pompes empêchant pendant 6 heures, puis à nouveau pendant 15 heures, le refroidissement de la piscine d’entreposage ».
Denis Baupin interroge Delphine Batho « sur l’impact économique de tels arrêts des installations (le seul arrêt d’un réacteur à Penly aurait causé un manque à gagner de 150 millions d’euros) et sur la façon dont cette indisponibilité croissante, cette intermittence constatée et non anticipable, l’adaptation des réseaux que cela engendre, sont prises en compte dans la comparaison de la rentabilité respective des différents modes de production de l’électricité ».
Enfin, Denis Baupin demande « quelles mesures que le gouvernement entend mettre en œuvre afin de réduire la vulnérabilité énergétique que fait courir à la France sa très grande dépendance à l’énergie nucléaire dans la production d’électricité combinée à la vétusté grandissante de son parc ».
Retrouvez le texte de la question écrite :