Publié le 7 janvier, 2013
0Communiqué de Presse – Une éclaircie pour le solaire : fera-t-elle le printemps ?
Les annonces d’urgence effectuées ce matin par Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, constitue une bonne nouvelle pour la filière solaire. Le doublement de l’objectif annuel de nouvelles capacités, l’accroissement de la plupart des tarifs d’achat, et le bonus appliqué pour le « made in Europe » sont des signaux très positifs qui tranchent avec le sabotage qui avait été organisé par le gouvernement précédent.
C’est toute une filière industrielle d’avenir qui avait été déstabilisée par la politique du « stop and go » appliquée ces dernières années, et qui, alors que même que l’industrie solaire se développait partout dans le monde avait perdu 15 000 emplois. Par les mesures d’urgence annoncées ce matin, la majorité montre à l’inverse qu’elle est prête à soutenir l’industrie française des énergies renouvelables, et ce sans attendre les débouchés du débat sur la transition énergétique qui risquaient d’intervenir trop tard. Au moment où la bataille industrielle est âpre, au moment où le solaire est reconnu comme une énergie essentielle pour l’avenir, de moins en moins coûteuse et de plus en plus performante, il est essentiel que les pouvoirs publics français apporte un soutien décisif. Le fait que la filière elle-même s’organise, en créant ce mercredi France Solaire Industrie constitue un signal supplémentaire de ce dynamisme, et c’est avec enthousiasme que j’irai ouvrir la manifestation de son lancement.
Pour autant, il est dommageable que l’une des mesures annoncées ce matin vienne obscurcir ces bonnes nouvelles : l’abaissement du tarif d’achat concernant les installations « non intégrées au bâti » (tarif T5), et cela alors même que le Conseil Supérieur de l’Energie avait donné un avis défavorable à cette baisse, affaiblira les professionnels du secteur. Et il est d’autant plus dommageable que ce nouveau tarif s’appliquera de façon rétroactive et impactera des dossiers d’ores et déjà déposés par les entreprises.
Le débat sur la Transition Energétique qui s’ouvre sera l’occasion d’aller plus loin encore dans l’ambition et les mesures permettant le développement de la filière solaire, et de montrer – n’en déplaise au proverbe – que l’éclaircie d’aujourd’hui est bien annonciatrice d’un printemps des énergies renouvelables, qui permette une vraie simplification des procédures, une lisibilité et une stabilité des dispositifs dans le temps, et la construction d’une véritable filière.
D’ores et déjà, nos voisins allemands implantent chaque année près de 15 fois plus d’installations solaires que nous, malgré un degré d’ensoleillement de leur territoire inférieur au nôtre. En Allemagne, la transition énergétique a déjà créé 370 000 emplois. C’est dire nos marges de progression. C’est dire le potentiel de production, d’indépendance énergétique et d’emplois nouveaux pour notre pays si nous faisons résolument le choix de la transition énergétique.