Publié le 16 juillet, 2013
0AFP – Les députés écologistes veulent une commission d’enquête sur la filière EPR
PARIS (France), 16 juil 2013 (AFP) – Les députés écologistes ont déposé mardi une proposition réclamant une commission d’enquête sur la filière EPR pour étudier « les errements de la troisième génération de réacteurs nucléaires » et le coût qui sera « in fine supporté par les consommateurs et contribuables ».
« Toutes les approximations dans la gestion financière et technique d’un projet comme celui de Flamanville et, au-delà de toute une filière, justifient largement que les députés se penchent, par le biais d’une commission d’enquête ad hoc, sur les errements de la troisième génération de réacteurs nucléaires », font-ils valoir dans un communiqué.
Aux yeux de Denis Baupin, député écologiste de Paris et l’un des vice-présidents de l’Assemblée nationale, « rien n’est réglé concernant la filière EPR, ni les retards accumulés, ni l’explosion du budget, ni les multiples malfaçons, ni les échecs multiples à l’international, ni l’absence de visa concernant la sûreté de l’installation, ni le coût exorbitant du kWh produit ».
Quant à la députée du Calvados Isabelle Attard, citée dans le communiqué, elle estime que « l’ampleur » de la pose du dôme sur l’EPR de Flamanville (Manche) « souligne l’extravagance de ce chantier et la folie des grandeurs qui a saisi EDF ».
Rappelant que l’Etat détient près de 85% d’EDF et près de 80% d’Areva, les députés écologistes considèrent que « l’Etat est donc non seulement fondé à contrôler l’activité de ces entreprises, ainsi que les engagements hasardeux et coûteux pris à l’étranger, mais aussi à les orienter dans le cadre de sa participation au capital. Car la question qui se pose est le coût qui sera in fine supporté par les consommateurs et les contribuables français ».
La partie BTP de la construction du réacteur nucléaire EPR de Flamanville est quasi terminée avec la pose du dôme en acier mardi sur le bâtiment réacteur par l’une des plus grandes grues du monde, mais les procédures judiciaires se multiplient autour du chantier qui a connu trois accidents du travail mortels et plusieurs couacs techniques.
Le réacteur ne sera pas mis en service avant fin 2016, avec quatre ans de retard sur le calendrier initial.