Denis Baupin interroge le gouvernement sur l’envoi de Mox au Japon, deux après Fukushima

Communiqué de presse du 22 mars 2013

Au moment où Areva s’apprête à envoyer une nouvelle cargaison de MOX (combustible nucléaire particulièrement dangereux) au Japon, Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale, interpelle la ministre de l’écologie.

Dans une question écrite adressée ce jour à Delphine Batho, Denis Baupin s’interroge « sur l’opportunité même d’un tel transport, faisant courir des risques inutiles tant pendant le transport que pour son futur stockage dans un État qui connaît régulièrement des évènements climatiques et naturels extrêmes. » et alors même que « l’Autorité de Sûreté Nucléaire française a mis en évidence à plusieurs reprises les carences de la sûreté nucléaire japonaise depuis la catastrophe de Fukushima ». Il s’inquiète du fait que « par cet envoi, Areva ne cherche à forcer la main des autorités japonaises pour le redémarrage d’installations utilisant du Mox ».

Denis Baupin rappelle que « ce transport initialement prévu au printemps 2011 avait été repoussé en raison du séisme du 11 mars ayant provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima. Depuis lors, le Japon n’utilise plus que deux réacteurs nucléaires sur les 54 que compte ce pays. En outre, aucun de ces réacteurs actuellement en fonctionnement n’utilise de Mox. Ce combustible, expédié en masse, n’est donc d’aucune utilité pour le Japon. Il est par ailleurs un facteur très aggravant en cas de catastrophe majeure, augmentant la gravité et l’étendue de la pollution radioactive ».

Denis Baupin demande au gouvernement « sur quelles analyses ce transport a été décidé ». Il demande également « que soit faite la transparence sur les stocks de combustible étranger présents sur le territoire français et la destination qui leur est réservée ».

Pour accéder à la question écrite : http://denisbaupin.fr/?p=10008