Publié le 13 juin, 2010
0Vœu relatif aux marchés de la misère dans le Nord et l’Est parisiens
Monsieur le Maire, je présente ce vœu, non pas seulement au nom du groupe des Verts, mais aussi au nom du groupe du parti de gauche et du parti communiste, ainsi que du groupe du 20e arrondissement, « Le 20e avant tout », et nous avons souhaité déposer ce vœu pour exprimer notre sentiment face à une situation qui est difficile, personne ne le nie, et qui ne peut perdurer éternellement, face à laquelle nous sommes les uns et les autres d’accord sur le fait qu’il faut apporter une réponse.
Mais nous considérons pour notre part que la situation qui est créée aujourd’hui à la porte de Montreuil est avant tout un signe précurseur d’une précarisation croissante dans notre société, une situation de misère, et c’est pour cela que je reprenais tout à l’heure en estimant que ces marchés sont avant tout des marchés de la misère plus que des marchés qui ont été qualifiés dans le vœu de marchés sauvages.
C’est avant tout le signe d’une précarisation croissante et donc, nous pensons que la logique qui doit prévaloir, avant même le rappel à l’ordre qui semble la logique prioritairement retenue dans le vœu de l’exécutif, de notre point de vue, c’est d’abord cette question de réponse à la misère qui prévaut.
Tout à l’heure, en arrivant à l’Hôtel de Ville, je voyais ce grand panneau sur l’Hôtel de Ville qui était marqué en gros : dignité, droit humain et pauvreté. Et je crois que c’est la logique qui doit prévaloir pour nous dans la réponse que nous cherchons à apporter à ce type de situations.
C’est la raison pour laquelle nous préconisons que l’on étudie des réponses du type de celles qui ont été trouvées dans le 18e arrondissement avec le « Carré des Biffins », et qu’en attendant d’avoir trouvé des réponses, il faut mettre en place des réponses d’urgence en matière de toilettes, de bennes à ordures, etc., qui permettent que dans cette situation, qui est aujourd’hui la situation réelle, il n’y ait pas de pourrissement.
Nous considérons que la réponse que nous serons capables d’apporter ou pas en tant que municipalité parisienne est significative de notre capacité à prendre en compte une situation qui ne sera pas isolée : nous en avons la conviction. Avec la crise que nous connaissons, il y aura de plus en plus de situations de ce type et donc, c’est la façon humaine dont nous y répondrons qui doit aujourd’hui prévaloir.
Voir le voeu déposé par le groupe les Verts : http://www.conseildeparis.lesverts.fr/