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Publié le 20 mai, 2015

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Transition énergétique: l’Assemblée confirme les grands objectifs énergétique, dont la réduction de la part du nucléaire

L’Assemblée nationale a confirmé dans la nuit de mardi à mercredi, en deuxième lecture, les grands objectifs du projet de loi sur la transition énergétique, dont la réduction à 50% à l’horizon 2025 de la part du nucléaire dans la production d’électricité.

Voté peu avant la fin de la séance, quasiment sans retouche, l’article 1er du texte fixe aussi comme grands objectifs une réduction de 50% de la consommation énergétique finale en 2050, une baisse de 30% des émissions de gaz à effet de serre sur la période 1990-2030 ou une part d’énergies renouvelables dans la consommation de 32% dans 15 ans.

« HISTORIQUE: objectifs #transitionénergétique adoptés ! Réduction gaz effet de serre, consommation énergie et #nucléaire », a twitté dans la foulée le député écologiste Denis Baupin.

Au sein de la commission spéciale sur la transition énergétique courant avril, les députés avaient déjà rétabli l’essentiel de la version du projet de loi qu’ils avaient voté en première lecture à l’automne et que les sénateurs avaient ensuite remanié pour en réduire les ambitions, notamment sur les grands objectifs de consommation et de production d’énergie.

Le nucléaire a concentré à nouveau mardi soir nombre d’échanges dans l’hémicycle de l’Assemblée, où le ministre des Transports Alain Vidalies siégeait au banc du gouvernement, en l’absence de la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie Ségolène Royal.

« La ministre n’est même plus là, ce qui montre que la coconstruction (avec les députés) s’est arrêtée à Eboli », a ironisé l’UMP Julien Aubert, dans une référence au roman italien de Carlo Levi « Le Christ s’est arrêté à Eboli ».

La droite, UMP en tête, a dénoncé les risques de déstabiliser la filière nucléaire, dont Areva, et de « détruire 11.000 emplois » directs, ou affirmé que l’objectif de 50% de part du nucléaire à l’horizon 2025 était « inatteignable », car il supposerait de « fermer 24 réacteurs nucléaires en dix ans ».

« Vous tentez d’acheter les députés écologistes mais combien cela nous coûtera », a ainsi lancé Dino Cinieri.

Mais les députés de droite ont échoué à faire adopter des amendements pour revenir à un texte proche de celui du Sénat, notamment à supprimer toute échéance précise pour cette réduction ou à ajouter plusieurs conditions. Le Front de Gauche n’a pas davantage réussi à conditionner la réduction de 50% au respect des engagements et objectifs français de diminution des émissions de gaz à effet de serre.

« L’objectif de 2025 est ambitieux mais permet d’enclencher une dynamique décisive », a plaidé la rapporteure Marie-Noëlle Battistel.

Rejetés également des amendements des élus du MRC (chevènementistes, apparentés PS) mais aussi de l’UMP en vue d’une prolongation de la durée d’exploitation des centrales nucléaires.

Quant aux écologistes, ils ont tenté sans succès de faire adopter un objectif de 0% de nucléaire à l’horizon 2040 ou d’accroître le taux d’énergies renouvelables programmé d’ici 2030.

Insistant sur la volonté du gouvernement de fixer des « objectifs atteignables » et « un équilibre », M. Vidalies a refusé d' »être enfermé dans un faux débat » et vanté « l’action déterminée du gouvernement pour reconnaître la participation du nucléaire mais diminuer sa part » autant que pour développer les énergies renouvelables.

PARIS, 20 mai 2015 (AFP) –  ic/dar

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