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Publié le 14 septembre, 2011

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Retours presse – Qualité de l’air à paris : rôle du traffic routier

Pollution les seuils dépassés un jour sur 2

Le parisien – 15 septembre 2011

Cette fois-ci, plus de doute. Le trafic routier empoisonne aussi l’air des Franciliens. C’est ce que démontre une nouvelle étude d’Airparif. Pendant trois ans, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air de l’Ile-de-France a étudié de près l’origine des particules fines. Ces micropoussières en suspension dans l’air sont particulièrement nocives pour la santé.

Bras de fer sur les restrictions de circulationSelon l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), elles seraient à l’origine de 10% des cancers du poumon contractés dans les grandes villes.

En Ile-de-France, le seuil réglementaire européen est régulièrement dépassé. « Près de 2 millions de Franciliens subissent ces dépassements des normes de qualité de l’air », précise-t-on chez Airparif. Mais pour lutter contre cette pollution, encore fallait-il savoir d’où elle venait. Sur le modèle d’études menées à Berlin et à Londres, Airparif a donc scruté ces polluants « complexes ». Les mesures ont été réalisées sur 7 stations : une sur le périphérique, une autre boulevard Haussmann, une dans le IVe arrondissement, une autre à Villemomble (93) et trois sur des sites « ruraux » en grande couronne (Seine-et-Marne, Essonne et Val-d’Oise).

Les exemples de Berlin et de Londres

Près du périphérique, 44% des particules proviennent directement des pots d’échappement des véhicules, 17% viennent de l’agglomération francilienne (chauffage au bois, réactions chimiques dans l’atmosphère, industrie) et 39% sont importées d’autres régions. « Lorsque les seuils de qualité sont dépassés, on sait donc désormais que les particules fines proviennent du trafic routier », conclut-on chez Airparif. D’ailleurs, les exemples de Berlin et de Londres, où la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte en centre-ville, le confirment. Grâce à ces mesures, la capitale allemande a constaté une baisse de 10% des émissions de particules fines. Dans ces deux capitales européennes, le dépassement des normes européennes de qualité de l’air est nettement moins fréquent qu’à Paris. Alors que, près du périphérique parisien, le seuil a été franchi 155 jours dans l’année, dans les centres-villes de Berlin et Londres, le seuil n’a été dépassé « que » dans 56 et 35 jours.

La circulation, source de pollution : les résultats de cette nouvelle étude d’Airparif semblent enfoncer des portes ouvertes. Mais elle doit être suivie de nouvelles mesures de restriction de circulation. Le gouvernement devrait présenter un nouveau plan de protection de l’atmosphère dès le mois prochain.
Encadré : Bras de fer sur les restrictions de circulation

M.-A.G. | Publié le 15.09.2011
«Cette étude d’Airparif confirme l’accablante responsabilité des véhicules diesel. Ils sont à l’origine de 90% des particules liées au trafic routier », relève Denis Baupin, l’adjoint (Europe Ecologie-les Verts) chargé du développement durable et de l’environnement à la mairie de Paris. Selon lui, ces nouvelles données ne font que confirmer l’utilité d’instaurer rapidement une Zapa (zone d’action prioritaire pour l’air) sur la région parisienne (Paris et Plaine Commune dans le 93 se sont portés candidats).

Ce dispositif programmé dans la loi Grenelle 2 vise à instaurer des secteurs où la circulation des véhicules les plus polluants (voitures anciennes, diesel, 4 x 4…) serait interdite. « L’idéal serait que le périmètre de cette zone s’étende jusqu’à l’A 86 », déclare Denis Baupin. Mais les discussions avec le gouvernement, qui pilote le projet, sont loin d’être abouties. « Il faut notamment veiller à ce que les foyers les moins aisés, qui ont de vieux véhicules, ne pâtissent pas du dispositif », fait-on valoir du côté de l’Etat. Les choix définitifs ne devraient intervenir qu’à l’été 2012… après l’élection présidentielle

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En Ile-de-France, les véhicules polluants bientôt refoulés au-delà de l’A 86?

20 minutes – Créé le 14/09/2011

Des pollutions franciliennes surtout dues au trafic et au chauffage. S. ORTOLA / 20 MINUTES

POLLUTION – On commence à en savoir un peu plus sur les Zapa, ces zones que huit agglomérations françaises doivent mettre en place l’année prochaine, pour limiter l’impact des véhicules les plus polluants…

Les véhicules les plus polluants pourraient être bientôt interdits à Paris et en petite couronne. Le périmètre de la Zone d’action prioritaire pour l’air (Zapa) en agglomération parisienne devrait correspondre à la ceinture de l’A86, a révélé mercredi matin Denis Baupin, l’adjoint (Europe Ecologie Les Verts) au maire de Paris, chargé du développement durable, de l’environnement et du plan climat. «Nous sommes en train de proposer des dispositifs et d’en discuter avec l’Etat. Pour l’heure, le périmètre de l’A86 nous apparait comme la proposition la plus pertinente. Nous élaborons des études en fonction des différents scénarios», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Airparif qui présentait une étude sur l’origine des émanations de particules fines en Ile-de-France.

Huit agglomérations françaises se sont portées candidates pour tester une Zapa. Elles devront d’ici à la fin de l’année présenter un projet de restriction ou d’interdiction de circulation pour certains véhicules. L’objectif étant de limiter les émissions de gaz à effets de serre ainsi que la pollution aux particules fines dont les seuils d’alerte sont régulièrement dépassés dans l’agglomération.

Reste à savoir les modalités de l’expérience, dont les premières applications commenceront à l’été 2012. «On ne sait pas s’il faut ou non inclure l’A86 au périmètre. Et comment faire pour les villes traversées par l’A86? Il y a aussi des discussions autour du mode de gouvernance de ce territoire» qui ne correspond à aucune frontière administrative existante, a poursuivi l’élu.

Les véhicules diesel et anciens sont particulièrement dans le viseur des collectivités locales. Un système de vignettes classant les véhicules les plus polluants, comme celui qui existe à Berlin, pourrait voir le jour. «Nous sommes vigilants à l’impact social. Ce sont les populations les plus défavorisées qui possèdent les véhicules les plus anciens et donc les plus polluants», conclut l’adjoint au maire.

William molinié
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Pollution en région parisienne : le diesel au pilori

Métro – 14/06/2011

Une étude d’Airparif dévoilée mercredi impute au trafic routier une grande part de la pollution aux particules. Parmi les solutions retenues, des zones interdites à certains véhicules dans l’agglomération.


Jusqu’ici, aucune étude francilienne n’avait démontré leur origine par A + B. On savait juste que les particules, dont l’émission ne diminue pas dans l’agglomération parisienne, étaient soupçonnées de participer à plus de 40.000 décès prématurés par an en France. Dans un rapport rendu public mercredi, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air Airparif vient d’établir, après trois ans de travail et près de 90.000 analyses chimiques, les causes précises de cette pollution dans la région.

Le diesel en première ligne

Les principaux résultats incriminent clairement le trafic routier. Selon les relevés effectués sur le boulevard périphérique, 44% des particules fines (considérées comme les plus nocives et les plus importantes) proviennent précisément de la circulation automobile sur cet axe. En outre, 17% des particules qu’on y trouve sont émises par d’autres sources de pollution de l’agglomération (trafic sur d’autres axes routiers, chauffage résidentiel au bois, réactions chimiques dans l’atmosphère et industrie), et 39% sont importées d’autres régions, voir d’autres pays. Selon l’étude d’Airparif, « les véhicules diesels contribuent à 90% des niveaux de particules fines produits par le trafic ». Plus précisément encore, la moitié des véhicules diesels responsables sont des voitures particulières, 20 à 35% sont des véhicules de livraison et 10 à 20% sont des poids lourds.

Hors périph’, le chauffage au bois en cause

En dehors des axes de transport, l’automobile n’est plus le seul accusé. Lorsqu’on habite loin du trafic, 68% des particules fines que l’on subit sont importées d’une autre région (réactions chimiques dans l’atmosphère, chauffage au bois, trafic routier et transports maritimes notamment). Parmi les 32% restantes, produites en Ile-de-France, un tiers des particules sont émises par le trafic routier, un autre tiers par le chauffage au bois résidentiel et un dernier tiers par les diverses réactions chimiques dans l’atmosphère provenant de l’agriculture, de l’industrie ou encore du trafic routier.

Seuils dépassés

« Sur l’ensemble de l’agglomération, nous avons comptabilisé 21 jours de dépassement des seuils d’émission de particules par an, note Anne Kauffmann, chef du pôle des études chez Airparif. Le long des axes routiers, le dépassement a atteint 155 jours par an, soit près d’un jour sur deux dans l’année. Cela nécessite des actions chroniques pour abaisser ce niveau de dépassement. » « C’est un véritable problème de santé publique qui se pose, réagit pour sa part Denis Baupin, adjoint écologiste à l’environnement. Les avantages fiscaux et le bonus-malus écologique ont eu pour effet d’inciter à acheter des véhicules diesel. »

Berlin pour modèle

L’étude réalisée par Airparif fait suite à deux initiatives similaires conduites à Berlin dès 2007 puis à Londres, qui ont apporté des résultats similaires quant à l’origine des particules. A Berlin, la mise en œuvre début 2008 de « zones de basse émission », fermant le centre-ville à l’ensemble des véhicules les plus polluants, aurait entraîné une réduction de 58% des émissions de particules. A Londres, l’introduction des « zones de basse émission », limitée aux poids-lourds, n’a pas eu en revanche d’effet significatif dans le centre-ville.

De Paris à l’A86

Sur la base de ces études, la Ville de Paris planche avec les services de l’Etat sur le même type de système. « Depuis les lois Grenelle, explique Denis Baupin, des appels à projets sont lancés pour créer des Zones d’action prioritaire pour l’air (Zapa). Notre souhait est de créer une zone englobant l’agglomération parisienne jusqu’à l’A86. » L’idée : sur le modèle de Berlin, cinq vignettes de couleurs distingueront les véhicules selon leur nuisance et permettront des interdictions de circulation à grande échelle, notamment pour les voitures les plus anciennes. Les propriétaires de vieilles voitures peuvent toutefois souffler : aucune expérimentation n’est envisagée avant la fin de 2012.

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Qualité de l’air : Airparif confirme le rôle prépondérant du trafic routier dans la pollution au PM2,5

Actu-Environnement.com

C’est une conclusion qui peut paraître évidente mais qui demandait confirmation : à proximité du trafic routier c’est bien le transport routier qui est la principale source de PM2,5. Une conclusion qui plaide en faveur des Zapa.

Mercredi 14 septembre 2011, Airparif a présenté une étude déterminant l’origine des particules fines (PM2,5) et les principales activités à l’origine des émissions. L’étude, menée de 2009 à 2011 en partenariat avec le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), se base sur la méthode développée à Berlin (Allemagne) et a nécessité près de 90.000 analyses chimiques de filtres issus de 6 sites répartis en Île-de-France.

Son objectif ? « Aider à l’identification de mesures appropriées pour faire baisser les teneurs en particules dans l’environnement », précise Airparif.

Le Périphérique et la voiture

Pour les sites proches du trafic, les mesures ont été prises à la Porte d’Orléans sur le Périphérique parisien, un site qui a affiché en 2010 plus de 155 dépassements du seuil européen des 50 microgrammes par mètre cube de particules grossières (PM10), soit plus de quatre fois les 35 dépassements autorisés par la loi.

Sans grande surprise, le trafic routier domine et représente prés de 44 % de l’ensemble des PM2.5 en suspension. Le solde provient pour 17 % de la pollution générale de l’agglomération parisienne et pour 39 % d’autres régions françaises et européennes. Quant aux PM10, « le trafic empruntant le Périphérique contribue aussi à près de la moitié de la concentration », une contribution « stable tout au long de l’année ».

Les mesures réalisées à l’écart de trafic routier concernent des zones moins problématiques en termes de santé publique, puisque les seuils européens ont été dépassés 21 fois en 2010. La source principale de la pollution du fond de l’air est le transfert de pollution qui compte pour 68 %. Quant à la pollution locale, sur laquelle peuvent agir les élus franciliens, elle se compose de quatre parts : 8 % de l’ensemble des PM2,5 sont issus du trafic routier francilien, 7 % sont produits par le chauffage au bois, 7 % proviennent de réactions chimiques atmosphériques et 3 % sont émis par l’industrie.

« On a enfin une réponse très claire » se satisfait Denis Baupin, adjoint au maire de Paris en charge de l’environnement, ajoutant que « là où se posent les problèmes sanitaires, on constate la contribution incontestable du trafic et en particulier du diesel. »

Vers des ZAPA ambitieuses ?

Effectivement, les conclusions de l’étude pointent « la stabilité de la contribution du trafic au cours de l’année, associée à la récurrence un jour sur deux des dépassements de la valeur limite, [qui] plaide pour des mesures de réduction chroniques et à large échelle ». Une stratégie qui présenterait aussi « l’avantage de faire baisser le nombre et l’intensité des épisodes de pollution ».

Des conclusions qui semblent appuyer la volonté de certains élus franciliens qui militent pour la mise en place d’une large Zone d’action prioritaire pour l’air (Zapa). Celle-ci irait « jusqu’à l’A86 », explique Denis Baupin faisant état du plus ambitieux des quatre projets actuellement évalués par la Mairie de Paris et les communes concernées. Berlin, souvent citée en exemple pour sa zone basse émission, a réduit de 58 % les émissions de l’ensemble du parc automobile en 3 ans, explique Martin Lutz, en charge du dossier au Sénat de Berlin.

Quant aux actions ponctuelles, elles peuvent « diminuer l’ampleur » des pics de pollution en l’absence de vent si elles ciblent plusieurs sources et elles présentent « un intérêt sanitaire pour les personnes sensibles [,mais] elles ne contribuent pas à améliorer la qualité de l’air respiré au quotidien ».

Le diesel en première ligne

L’étude fait apparaître qu’à proximité du trafic, les véhicules diesels contribuent à 90% des niveaux de particules fines produits par le trafic. Par ailleurs, 50% des particules émises par les véhicules diesel proviennent des voitures particulières, 20 à 35% des véhicules de livraison, et 10 à 20% des poids lourds.

La contribution des véhicules essence est pour sa part liée essentiellement aux deux roues de moins de 50 cm3. Elle « ne doit pas être sous-estimée en ville », indique Airparif, expliquant qu’en centre ville elle représente jusqu’à 7% des particules liées au trafic.

Enfin, si le trafic engendre avant tout des fumées d’échappement, la remise en suspension de particules déposées au sol et l’abrasion des véhicules (pneus, plaquettes de freins…) et de la route peut également être importante : 6% sur le Périphérique et 24% sur le boulevard Haussmann.

Réduire le carbone élémentaire

Concrètement pour réduire les émissions, l’étude propose de combiner trois pistes complémentaires.

A l’échelle géographique, il s’agit d’établir des actions spécifiques sur le trafic d’un axe routier pour diminuer son niveau de pollution. A cela s’ajoutent des actions complémentaires à l’échelle de l’agglomération parisienne et des mesures nationales et européennes.S’agissant des sources d’émissions, « la part du trafic diesel est relativement importante ». Par ailleurs, la contribution du chauffage au bois doit être prise en compte, d’autant plus que ce mode de chauffage est « relativement minoritaire en Ile-de-France, contrairement à son impact ».

Quant aux polluants, « l’analyse de la composition chimique de particules le long du trafic a de plus mis en évidence que des actions sur le trafic permettraient probablement d’apporter un bénéfice sanitaire complémentaire » Il s’agit notamment de réduire les émissions de carbone élémentaire, « émis à 80% par le trafic et qui serait en partie à l’origine de la toxicité des PM2.5 ».

Philippe Collet

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