Renault supprime 5000 emplois : les salariés victimes du manque d’anticipation des constructeurs automobiles
Renault annonce la suppression de 5000 emplois. General Motors en supprimait 10 000 il y a un mois, etc. Un à un, les constructeurs automobiles européens et américains paient leur incapacité à anticiper l’indispensable mutation écologique. Et il y a fort à craindre que ces suppressions d’emplois ne constituent que les prémisses d’une crise généralisée de l’industrie automobile.
Pollution toxique de l’air des villes, émission de gaz à effet de serre, croissance du prix du pétrole : depuis de nombreuses années, les écologistes alertent sur l’inadaptation de véhicules lourds et énergétivores aux contraintes environnementales. Alors que les constructeurs asiatiques, Toyota en tête, ont commencé depuis plusieurs années à prendre le virage écologique, Renault lance un 4×4… et annonce des milliers de suppressions d’emplois !
L’Europe doit prendre ses responsabilités
Au nom d’une compétitivité marchant sur la tête, les pouvoirs publics européens ont systématiquement reporté l’instauration des règlementations environnementales qui auraient contraint les constructeurs à anticiper les mutations nécessaires. Même Arnold Schwarzenegger, gouverneur de Californie, a fait preuve de plus d’audace ! Des dizaines de milliers de salariés sont dorénavant menacés par cette inconséquence. Il revient à l’Union Européenne de prendre ses responsabilités, non seulement en édictant enfin des règlementations plus contraignantes, notamment en ce qui concerne la consommation pétrolière des véhicules et les émissions de gaz à effet de serre et de particules, mais aussi de faciliter la reconversion des entreprises et des salariés, vers une industrie de véhicules beaucoup plus sobres, et de construction de véhicules destinés aux transports collectifs.
Denis Baupin
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