Publié le 27 novembre, 2013
0Question au gouvernement sur les gaz de schiste
Denis Baupin a posé ce jour au nom du groupe Ecologiste au ministre de l’Energie au sujet des gaz de schiste. L’occasion d’évoquer les tentatives en cours de remise en service de permis de recherche dit « Hess Oil » de pétrole et de gaz de schiste et le rapport très critiquable de l’Opecst qui tente, sous couvert de recherche, de banaliser la fracturation hydraulique.
Monsieur le ministre de l’Ecologie,
La conférence de Varsovie a confirmé le caractère alarmant du dérèglement climatique. Elle a aussi montré combien les Etats traînent à prendre leurs responsabilités. Les générations futures nous jugeront gravement, d’avoir perdu autant de temps pour agir, alors même que nous avons tous les éléments en main.
Dans ce contexte la France a une responsabilité exceptionnelle. Elle organisera la conférence cruciale de 2015 qui doit aboutir à un accord général.
Comme vous l’avez déclaré, la France se doit donc d’être exemplaire dans sa transition énergétique.
Or, la presse se fait l’écho de tentatives en cours de remise en service de permis dits « Hess Oil » expirés, de pétrole et de gaz de schiste.
Nous avons dénoncé en Pologne l’organisation d’un sommet pour le charbon pendant la conférence de Varsovie. Comment pourrions-nous, à notre tour, envoyer un signal aussi contradictoire ?
Les huiles de schiste sont émettrices de gaz à effet de serre. L’Opecst a adopté hier un rapport très critiquable qui tente, sous couvert de recherche, de banaliser la fracturation hydraulique, alors même que notre pays l’a interdite.
Mais ce rapport a au moins un mérite : il montre qu’il n’existe pas de technologie « propre » d’exploitation de ces gaz. Il confirme aussi que leur exploitation ne réduirait pas le prix du gaz en France.
A l’inverse, la transition énergétique est une chance formidable pour notre économie, pour l’emploi et le pouvoir d’achat. Elle s’appuie sur les énergies du futur : les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, économes et intensives en emplois. Pas sur les énergies du passé, fossiles et fissile, polluantes et dangereuses.
Notre message est donc clair, Monsieur le ministre : respectez l’engagement du Président de la République, ne signez pas ces permis !