Publié le 12 mars, 2015
0Quatre ans après Fukushima, EELV redemande la fermeture de la centrale de Fessenheim
PARIS, 11 mars 2015 (AFP) – La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse, a demandé mercredi à nouveau la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), quatre ans après la catastrophe de Fukushima au Japon.
Disant son « soutien aux victimes du tsunami et du nucléaire » dans cet accident survenu le 11 mars 2011, Mme Cosse a estimé lors d’une conférence de presse que « nous n’avons aucun moyen d’empêcher une catastrophe nucléaire » si ce n’est en « arrêtant d’avoir du nucléaire ».
La catastrophe de Fukushima « a beaucoup de résonance avec le débat français sur la fermeture des centrales », notamment celle de Fessenheim, a-t-elle ajouté, en demandant « des actes formels dans l’année qui vient pour que cette fermeture ait effectivement lieu avant 2017 ».
François Hollande a réaffirmé il y a quelques jours que Fessenheim serait fermée « à l’horizon de la fin du quinquennat », mais les doutes sur sa fermeture s’intensifient après le report à 2017 par EDF du démarrage de l’EPR de Flamanville (Manche), un réacteur de nouvelle génération.
Evoquant les difficultés financières du groupe nucléaire français Areva, qui a indiqué mercredi prévoir la suppression de 1.500 postes en Allemagne, Mme Cosse a dit voir « dans quelle impasse nous ont mis ces choix industriels d’il y a plusieurs dizaines d’années ».
A ses côtés, le député EELV Denis Baupin a exigé « toute la transparence » sur les pertes d’Areva. Selon lui, « il ne faut surtout pas qu’Areva entraîne EDF dans sa chute ».
« La France est-elle capable de sortir de son aveuglement sur le nucléaire et de prendre le pas d’une autre politique énergétique », centrée sur les énergies renouvelables, a interrogé la patronne des écologistes, alors que les représentants des députés et des sénateurs ont échoué mardi à se mettre d’accord sur le projet de loi sur la transition énergétique.
Cet échec, qui fait que l’Assemblée nationale aura le dernier mot et pourra valider la date de 2025 comme échéance pour la réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d’électricité, satisfait cependant les écologistes. « La majorité parlementaire socialiste a soutenu de manière unanime l’engagement du président de la République », a salué le sénateur EELV Ronan Dantec, vice-président de la commission du Développement durable.