Publié le 22 mars, 2011
0Métro : Vente à la sauvette : « la présence policière ne règle rien »
Métro – 20 mars 2011
La mise en place d’une brigade spéciale en janvier n’a pas résolu le problème des marchés sauvages. Un collectif réclame aujourd’hui un espace réglementé.
En janvier dernier, elle mettait en place dans ce secteur une brigade spéciale de terrain composée de 25 îlotiers. Un dispositif décrié par le collectif de soutien aux biffins, composé d’élus, de commerçants, d’associations et de riverains, qui s’est réuni la semaine dernière.
“La présence policière ne règle pas le problème, estime Ariane Calvo, élue du Parti de gauche dans le XXe. Les agents coursent les biffins, saisissent leurs biens et les jettent.” Pour elle, comme pour le collectif de soutien, la solution est la création d’un ou de plusieurs carrés de biffins communs aux Xe, XIe, XIXe et XXe arrondissements, à l’image de celui lancé en octobre 2009 à la porte Montmartre (XVIIIe).
“Les vendeurs doivent adhérer à une charte. Ils ont une carte et n’ont le droit de vendre que des objets de récupération. Un carré dans le XXe, porte de Montreuil ou à Belleville, par exemple, permettrait de mettre fin à la vente de contrefaçon, aux trafics parallèles, aux recels, etc.” Le collectif propose par ailleurs d’instaurer un espace réservé à l’extrémité aux marchés alimentaires.
“La situation est invivable, les trottoirs impraticables, analyse Renaud Martin, membre des Verts du XXe et du collectif de soutien aux Biffins. La répression policière ne satisfait personne.” La maire PS du XXe, Frédérique Calandra, assure de son côté que la police a mis un peu d’ordre. “Je suis opposée à l’idée d’un carré de biffins. Il n’est pas question d’organiser la misère”, s’indigne l’élue.
D’ici à la fin de l’année, elle souhaite créer dans son quartier des filières dans la ressourcerie avec des emplois d’insertions pour ces personnes. “Un début, à l’échelle du XXe, précise la maire. Si l’État n’était pas totalement démissionnaire, nous n’en serions certainement pas là.”