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Publié le 25 novembre, 2014

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Les écologistes demandent à l’Assemblée à Cazeneuve de s’excuser

Le député écologiste Denis Baupin, au nom de son groupe à l’Assemblée, a demandé mardi dans l’hémicycle au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve de reconnaître qu’il était allé trop loin, après son attaque envers François de Rugy.

Jeudi dernier lors du débat sur la réforme territoriale, M. Cazeneuve a accusé à trois reprises le co-président du groupe écologiste d’avoir depuis « des semaines » à son encontre de la « haine et de l’insulte à la commissure des lèvres » en faisant référence, sans les citer, à des propos de M. de Rugy, après la mort de Rémi Fraisse à Sivens (Tarn).

« Notre groupe a été choqué jeudi dernier », « les débats sont parfois vifs dans l’hémicycle, c’est le propre de la démocratie mais la limite en est le respect des personnes » et « cela s’applique à tout le monde sans exception », a lancé M. Baupin mardi lors de la séance des questions au gouvernement à laquelle participait le ministre de l’Intérieur.

« Chaque fois que nous transgressons cette règle nous portons atteinte à l’image de la politique et à la démocratie. Il peut arriver à l’un ou à l’autre que ses propos dépassent sa pensée », alors « il se grandit et notre démocratie en sort grandie, si c’est reconnu », a ajouté le député avant d’enchaîner avec sa question sur la santé à Marisol Touraine.

Interrogé mardi matin – avant cette déclaration à l’Assemblée – à ce sujet sur LCI/Radio classique, le ministre de l’Intérieur a refusé de présenter des « excuses ». Il a évoqué une « succession (… ) d’insultes et de contrevérités » de la part de M. de Rugy. « Je l’avais en face de moi j’ai eu l’occasion de dire ce que j’en pensais », a-t-il ajouté. « C’est derrière moi j’ai dit ce que j’avais à dire franchement (…) je ne suis pas quelqu’un qui aime la polémique »

« Je sais personnellement ce que j’ai fait (…) je suis à même (…) de savoir le décalage qui existe entre ces insinuations, ces accusations sans preuves et ce que nous avons fait », a-t-il dit.

« Le ministère (de l’Intérieur) n’a jamais été débordé » à Sivens « et a fait ce qu’il devait faire » face à des « violences extrêmes dans les heures qui ont précédé la mort tragique de Remi Fraisse », a-t-il asséné.
Les députés écologistes avaient demandé dans une lettre au Premier ministre Manuel Valls dès jeudi soir « les excuses qui s’imposent à François de Rugy et à l’ensemble des membres de notre groupe, qui n’ont pas à faire les frais de l’incapacité évidente de votre ministre de l’Intérieur à se hisser au niveau de qualité d’échanges qui devrait être le sien devant la représentation nationale ».

AFP – Paris, 25 nov 2014

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