Publié le 12 juillet, 2011
0Le parisien : La ville veut réduire à 70 km/h la vitesse sur le périphérique
Le Conseil de Paris doit adopter aujourd’hui un vœu pour réduire de 80 à 70 km/h la vitesse maximale sur le périphérique. Objectif : diminuer le bruit, la pollution et améliorer la sécurité.
La vitesse de circulation sur le périphérique est à nouveau dans la ligne de mire des élus parisiens. La Ville doit adopter aujourd’hui un vœu dans lequel elle demande clairement à la préfecture de police d’expérimenter une réduction de la vitesse à 70 km/h au lieu des 80 km/h aujourd’hui en vigueur.
C’est une première.
Jusqu’ici, les élus parisiens se contentaient de demander au préfet de police de réaliser une étude d’impact sur le sujet. Les élus imaginaient d’ailleurs plutôt une baisse de la vitesse la nuit. Cette fois-ci, ils demandent que les voitures ne dépassent pas les 70 km/h le jour et que leur vitesse soit encore plus réduite la nuit entre minuit et 6 heures.
L’objectif de la mairie est triple : il s’agit de lutter contre l’insécurité routière, mais aussi de réduire à la fois la pollution atmosphérique et les nuisances sonores. « D’après Bruitparif, passer de 80 km/h à 70 km/h permet de réduire le bruit de 1 dB », souligne Denis Baupin, l’adjoint au maire chargé du développement durable. Un décibel, le bénéfice peut paraître minime mais, selon l’élu écologiste qui pilote le plan de prévention du bruit dans l’environnement, il s’agit là d’une réelle avancée. « Réduire de 3 dB, c’est une division du bruit par 2, donc 1 dB en moins ce sera 20% de nuisances en moins », insiste Denis Baupin.
D’ores et déjà, la mairie tente de réduire le bruit avec ses propres moyens. Cet été, elle va faire poser un bitume censé « absorber » le bruit. Trois tronçons du périphérique vont être équipés de cet enrobé nouvelle génération : Châtillon-Plaine, Maillot-Ternes et Bagnolet-Vincennes. « Des relevés ont été faits avant, d’autres seront faits après la pose et le résultat des évaluations sera connu à la fin de l’année », explique-t-on au cabinet d’Annick Lepetit, l’adjointe chargée des transports.
Des capteurs installés par Bruitparif sur le terre-plein central et près des immeubles d’habitation qui bordent la voie permettront de mesurer le bruit durant deux mois. Ces données récoltées convaincront peut-être plus facilement la préfecture de police d’abaisser la vitesse. « Réduire la vitesse, c’est une hypothèse à étudier parmi d’autres. Mais l’effet sur les nuisances sonores reste à démontrer », répond-on au cabinet du préfet, Michel Gaudin.