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Publié le 17 avril, 2007

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Le Monde pour Matin Plus : Denis Baupin, «perturbateur» sinon rien

Le monde : Les Verts parisiens vous ont choisi comme tête de liste pour les prochaines élections municipales. Quel est votre bilan en tant qu'adjoint au maire de Paris?

Denis Baupin : Depuis six ans nous  avons démontré l'utilité des Verts à travers les réalisations effectuées tout en préservant notre autonomie de parole. On nous taxe de brouillons et de perturbateurs… Quelque part, nous le revendiquons. Nous ne souhaitons pas devenir un parti conformiste qui perdrait sa capacité à remettre en cause les ordres établis. Il faudra bousculer bien plus de choses pour répondre au défi écologique. Notre politique de déplacements donne des résultats extrêmement visibles. Nous réalisons ce sur quoi nous nous sommes engagés: une baisse de la circulation, une baisse de la pollution de l'air. .. Dans le domaine du logement et de l'urbanisme, nous pensions que la politique menée n'était pas suffisamment offensive. C'est ce qui nous a amenés à nous abstenir lors du vote du Plan local d'urbanisme (PLU). Mais nous avons été entendus: Bertrand Delanoë a réorienté sa politique dans notre sens. La lutte contre l'exclusion a également avancé durant cette mandature.

Londres, Madrid et Berlin optent pour des mesures contraignantes afin de limiter les impacts environnementaux de la voiture (péages, taxes sur les véhicules polluants, interdiction de circuler …). Suivrez-vous leur exemple?

D. B. : Bien sûr. D'ailleurs, l'idée de Madrid d'étiqueter les véhicules les plus polluants et d'interdire leur circulation dans certaines zones fait partie du Plan de déplacements de Paris (PDP). Nous revendiquons le projet d'un péage sur les autoroutes franciliennes, périphérique compris. Mais péage ou étiquetage ne peuvent être réalisés sans l'accord de l'Etat. C'est l'un des enjeux majeurs de l'élection présidentielle: va-t-on considérer que les questions environnementales sont prioritaires? LesVerts parisiens ont pour leur part des plans précis pour réduire l'impact écologique de notre ville: rendre la rue de Rivoli aux piétons, réduire la vitesse à 50 kilomètres/heure sur le périphérique, à 30 en ville dans la plupart des rues, supprimer la circulation de transit dans la ville …

Comment financer les projets de transports publics dont les Franciliens ont besoin (RER, tramway, métrophérique …)?

D. B.: Sur les cinq dernières années, en Ile-de-France, l'ensemble des collectivités et l'Etat ont investi 100 euros par an et par habitant pour les transports collectifs. Londres et Madrid ont investi quatre fois plus. L'Etat doit en faire une priorité. S'il faut trouver de nouvelles ressources pour financer le transport collectif selon le principe de pollueur/payeur, nous sommes pour.

Propos recueillis par Eric Nunès

Un parcours en six dates

1964: naissance à Cherbourg (Manche).
1984: diplômé de l'Ecole centrale de Paris.
1989: devient militant chez les Verts.
1997: conseiller auprès de Dominique Voynet au ministère de l'Environnement, au sein du gouvernement de Lionel Jospin.
2001: adjoint au maire PS de Paris, Bertrand Delanoë.
2007: élu chef de file des Verts pour les élections municipales de 2008 .

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